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Casablanca. Saisie de smartphones Oppo à Derb Ghallef : une action diligentée depuis la France
Publié dans Challenge le 28 - 10 - 2020

Accusée d'avoir poursuivi et saisi des téléphones chez ses revendeurs de Derb Ghallef, Oppo Maroc se défend en donnant les éléments d'une enquête policière initiée par la victime d'un vol de téléphones en France et dont elle n'est en rien partie prenante. Et dénonce par l'occasion un détournement d'information qui nuit à son image.
La vidéo a circulé sur les réseaux, celle dans laquelle on voit quelques revendeurs de Derb Ghallef en colère jeter à la poubelle les enseignes de leurs fournisseurs Oppo. La cause de cette colère : une saisie de marchandises effectuée par la police marocaine chez certains revendeurs de la marque chinoise dans cet emblématique marché d'articles électroniques grand public. Il s'agit en réalité de milliers d'unités du "Find X2 Neo" de la marque Oppo qui ont atterri au Maroc, sur les étals des revendeurs de Derb Ghallef. Sauf qu'il y a un hic dans l'histoire. Ces produits sont des téléphones volés en France et convoyés au Maroc pour être vendus moitié prix.
3000 unités volées en France et vendues à moitié prix
Contactée, Oppo Maroc apporte des détails importants dans cette affaire qui malheureusement entache son image. « Oppo Maroc n'a rien à voir dans cette histoire. Il s'agit de marchandises volés en France dont la victime du vol a saisi la police européenne. La victime a su que ces marchandises allaient finir leur course au Maroc. Et c'est la police européenne qui a contacté son homologue marocaine pour mener une enquête afin de récupérer les marchandises volées. Nous n'avons initié aucune action contre les revendeurs de Derb Ghallef qui sont d'ailleurs nos partenaires », explique Abdelilah Akrim, Marketing Manager chez Oppo Maroc. Le responsable affirme que, pour faire son travail dans les règles de l'art et ne pas pénaliser l'ensemble des produits de la marque au Maroc, la police marocaine a convié le représentant marocain de la marque chinoise à identifier les références de produits qui sont les siennes sur le marché et celles qu'il n'a pas introduites au Maroc. « La police marocaine a confirmé avec nous quels sont nos produits et lesquels ne nous appartiennent pas. Notre implication s'arrête donc à la fourniture de ces éléments de réponse à la police. Pour le reste, il s'agit de l'exécution par la police marocaine d'une instruction venant de la police européenne », détaille-t-il.
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Pour être plus précis, les téléphones saisis dont le prix unitaire est compris entre 7.000 et 8.000 dirhams sont proposés sur le marché de Derb Ghallef à 4.500 dirhams. Et pour mettre un terme à la vente de ces produits illégalement entrés sur le marché, les policiers marocains effectuent donc la tournée des magasins, saisissent les téléphones objet de signalement et convoquent les propriétaires de ces magasins pour s'expliquer sur la présence de ces produits dans leurs magasins. Le travail de recherche et de saisie de ces produits, même s'il n'a pas encore permis de récupérer l'ensemble des 3.000 unités volées et ramenées au Maroc, a d'autant été facile que les "Find X2 Neo" objet des saisies ne sont pas distribués au Maroc par le distributeur officiel de la marque.
Une gamme non proposée au Maroc
En effet, ces produits font partie du haut de gamme de la marque ; une tranche de produits qui a du mal à se faire sa place au Maroc face à la concurrence de marques telles que l'iPhone et Samsung. « Les produits de Oppo sont distribués selon la stratégie de la marque et les besoins du marché. Le marché marocain est beaucoup plus apte à consommer nos produits d'entrée et de moyenne gamme que du haut de gamme. De manière générale, les marques chinoises ont encore des difficultés à s'imposer sur le segment premium au Maroc. Oppo dispose de produits de très bonne qualité, premium, à des prix allant de 12.000 à 14.000 dirhams mais qui ne sont pas disponibles au Maroc. Notre politique actuellement consiste d'abord à bien installer la marque avant d'introduire nos produits haut de gamme et premium », explique Abdelilah Akrim. Une non-présence sur ce segment qui a donc facilité l'identification des produits de contrebande introduits au Maroc depuis la France.
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D'ailleurs, estime le Marketing Manager, le retrait de ces produits de la vente est une opération destinée à protéger les consommateurs marocains. « Grâce à l'IMEI (L'International Mobile Equipment Identity est un numéro qui permet d'identifier de manière unique chacun des terminaux de téléphonie mobile GSM, UMTS ou LT, ndlr) , Oppo France pourrait bloquer le fonctionnement de ces appareils au Maroc, d'autant plus que ces produits sont vendus sans facture et sans garantie », avance-t-il. Pour éviter que les dealers (revendeurs) marocains n'aient à s'exposer à ce type d'actions, Oppo Maroc avait pris l'initiative d'approcher ceux-ci. Mais appâtés par la perspective des marges importantes qu'ils allaient se faire, les revendeurs ont bouté l'initiative en touche.
Tentative de résolution amicale avortée
En effet, nous explique Abdelilah Akrim, « une fois au courant des démarches entreprises par la victime du vol en France par l'entremise d'Oppo France, nous avons pris l'initiative d'approcher les revendeurs pour récupérer la marchandise pour la renvoyer en France et solutionner le problème afin d'éviter qu'on en arrive à une intervention de la police. On a essayé de les prévenir pour éviter les problèmes et trouver une solution amicale, mais ils ont refusé. ». Toutefois, il faut noter que tous les revendeurs de la marque chinoise ne sont pas touchés par cette situation ; seule une minorité serait concernée et agite les réseaux sociaux pour se plaindre d'un traitement injuste. « Ceux de nos revendeurs qui ne sont pas impliqués dans la revente de ces produits n'ont pas eu à s'inquiéter. Oppo Maroc est un grand support du marché, et les revendeurs le savent. On est les premiers partenaires des commerçants de Derb Ghallef avec une offre de produits, d'avantages intéressante. On ne peut pas attaquer nos propres partenaires, c'est illogique », argumente Akrim.
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Mais les faits tels que présentés sur les réseaux sociaux tendent à faire croire que Oppo Maroc est le commanditaire de l'action de la police. Ce qui risque d'écorner l'image de la marque. « Il y a un certain détournement d'information à travers la vidéo qui a été diffusée. Nous voulons aujourd'hui clarifier la situation auprès de l'opinion publique », affirme le Marketing Manager. Le représentant marocain d'Oppo compte dans quelques jours prendre contact avec les revendeurs, s'asseoir avec eux pour expliquer la situation voir comment les orienter et les aider à trouver une solution. Histoire de laisser la vague d'émotion qui embue actuellement les esprits échauffés...


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