Pour mieux faire face à la propagation du coronavirus dans le Royaume, les cliniques privées vont accompagner les hôpitaux et centres de santé publics. Les Cliniques privées vont venir à la rescousse du secteur public de la santé. La décision a été prise suite à une réunion de la Commission Covid-19 Région Casablanca-Settat, tenue le 18 mars à la clinique Littoral en présence de deux épidémiologues et infectiologues, les docteurs Majida Zaharoui et Jafar Heikel. Cette mesure intervient également après la visite organisée à l'hôpital de Sidi Moumen où il a été relevé la présence de 45 lits dont 24 sont équipés de fluide et gaz disposé en unités suffisamment isolés permettant la pratique de la réanimation. Seulement, cet établissement hospitalier ne compte que 6 lits de réanimation totalement équipés, 3 unités de suivi qui ont besoin d'être équipé et 2 anesthésistes réanimateurs. C'est pour remédier en fait à ce besoin en respirateurs et moniteurs que la commission a mobilisé plusieurs cliniques qui ont décidé de mettre à la disposition leurs matériels. Les Groupes ODM et Akdital mettront à contribution chacun 4 respirateurs et 4 moniteurs. Les cliniques Dar Salam, Val d'Anfa, la Ville verte, et les Oliviers de Settat, en feront autant chacune. Quant au Groupe ONCORAD et la Clinique Ghandi, chacun mettra à disposition 2 respirateurs et 2 moniteurs. Au total, ce sont 19 respirateurs et autant de moniteurs qui seront mobilisés. A noter que la capacité litière en réanimation dans le secteur privé est de 670 lits et de 250 lits dans le public, ce qui porte la capacité totale à 920 lits en réanimation. Poursuivant sa logique, la Commission a recommandé la mobilisation du personnel paramédical de la santé publique afin de préparer à une prise en charge efficace des patients d'une part et d'établir la liste de médecins volontaires du secteur privé pour renforcer les ressources médicales en cas de besoin et d'expansion de l'épidémie, d'autre part. Elle a également saisi l'Association marocaine des anesthésistes réanimateurs afin qu'elle transmette une liste de médecins réanimateurs et définisse une équipe dédiée pour le soutien de la couverture médicale. La commission a aussi décidé la centralisation des patients atteints du coronavirus, lors de cette première phase, dans les hôpitaux et centres publics en laissant les cliniques pour les phases suivantes de la propagation.