Ses mesures étaient attendues par les opérateurs économiques marocains, surtout ceux qui souffrent des répercussions du Covid-19. Le Comité de Veille Economique (CVE) a tenu, lundi à Rabat, sa première réunion pour discuter des mesures à prendre afin de préserver la situation économique au Maroc face au nouveau coronavirus. Le Comité, qui regroupe entre autres huit ministères, Bank Al-Maghrib, le Groupement Professionnel des Banques du Maroc et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc, a émis dans ce sens plusieurs propositions pour soulager les entreprises impactées par le coronavirus. Il s'agit de la suspension des charges fiscales au 31 mars et des charges salariales pour tous les secteurs, sauf ceux ne souffrant pas de la crise. Aussi, l'instauration d'un moratoire sur les échéances bancaires pour les entreprises, en particulier les TPME. Les membres ont également proposé la suspension des contrôles fiscaux et des Avis à Tiers Détenteur (ATD), et ce jusqu'à nouvel ordre. Il est également question de mettre en place une indemnité de perte d'emploi pour cause de licenciement économique à activer via la CNSS. Enfin, le comité a proposé la mise en place d'un fonds de soutien aux secteurs touchés pour lesquels les mesures précitées ne seront pas suffisantes et de déclarer le Covid9 comme cas de force majeure s'agissant des marchés publics. Concernant les mesures, le CVE a décidé la suspension du paiement des charges sociales et la mise en place d'un moratoire pour le remboursement des crédits bancaires au profit des entreprises. Ces mesures devront être opérationnelles à partir du lundi 23 mars, date de la deuxième réunion du Comité.