Le président du Conseil de la concurrence, Driss Guerraoui, a souligné, mercredi à Rabat, la nécessité de mettre les politiques et droit de la concurrence des Etats au service de la réalisation de la justice sociale et de la démocratie économique. Intervenant lors de la conférence internationale sur « Les politiques et droit de la concurrence: Expériences nationales et partenariat international », organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, à l'initiative du Conseil, Guerraoui a indiqué que la réalisation de cette équation est de nature à garantir un climat des affaires dans lequel les citoyens deviennent de véritables acteurs de création de richesse. C'est dans ces dimensions stratégiques profondes que résident les fondements susceptibles de créer chez les sociétés, cette confiance en les instances nationales de concurrence et de renforcer la cohésion sociale, a estimé Guerraoui. Ces composantes constituent des leviers indispensables à la réalisation de nouveaux modèles de développement, a-t-il relevé lors de cette conférence qui a vu la participation d'autorités nationales de la concurrence de par le monde, des représentants de juridictions et d'institutions publiques de gouvernance et de régulation, ainsi que des représentants d'organisations internationales et régionales. En dépit de la multiplication des cadres de coopération et de coordination entre les autorités de concurrence pour échanger les expériences en la matière, la différence des intérêts des Etats demeure un enjeu majeur pour la gouvernance des questions de la concurrence à l'échelle mondiale, a-t-il fait remarquer, soulignant la nécessité d'enclencher une réflexion collective et volontaire en vue d'éviter la prise de décisions discordantes et contradictoires dans le cadre de ces questions. Afin de garantir cette convergence, il est nécessaire de tenir compte des intérêts des Etats, des entreprises et des consommateurs, et ce en adoptant une approche prônant le renforcement des fondements de la responsabilité sociale et économique des gouvernements et des entreprises, a-t-il suggéré.