La croissance économique marocaine devrait se situer à 2,7% en 2019 au lieu de 3% enregistrée en 2018, a annoncé, mardi à Casablanca, le Haut-commissaire au Plan (HCP) Ahmed Lahlimi Alami. Ce ralentissement est imputable au repli de 2,1% de la valeur ajoutée du secteur primaire, ce qui contribuerait négativement à la croissance du produit intérieur brut de -0,3 point en 2019 au lieu d'une contribution positive de 0,3 point une année auparavant, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation de la situation économique nationale en 2019 et ses perspectives en 2020. Il a, en outre, relevé que les activités non agricoles devraient s'accroître de 3,2%, en légère amélioration par rapport à 2,8% enregistrée en 2018, soulignant que ce résultat s'explique essentiellement par un accroissement des activités secondaires de 3,5% au lieu de 3% en 2018. Quant aux activités du secteur tertiaire, elles devraient progresser de 3% au lieu de 2,7% en 2018. Au niveau du secteur secondaire, les industries de transformation poursuivraient leur reprise, affichant un taux de croissance de près de 3% en 2019, a indiqué Ahmed Lahlimi, notant que le secteur du bâtiment et travaux publics devrait connaitre une amélioration avec une croissance de près de 1% au lieu de 0,1% en 2018, grâce à la poursuite des projets d'infrastructures. Quant au secteur minier, sa valeur ajoutée poursuivrait sa consolidation et afficherait un taux de croissance de 3,9% en 2019 après 4,7% en 2018 et un net rebondissement de 16,5% en 2017, a t-il ajouté, faisant savoir que les services marchands devraient progresser de 3% en 2019, en amélioration par rapport à 2,4% enregistré en moyenne entre 2013 et 2018, alors que les services fournis par les administrations publiques dégageraient une valeur ajoutée en hausse de 3,4% après 2,5% une année auparavant. Par ailleurs, le Haut-commissaire au Plan a annoncé une baisse de l'inflation, exprimée par le niveau général des prix, passant de 1,1 % en 2018 à 0,8% en 2019. Légère baisse de l'épargne nationale Concernant le déficit budgétaire, Ahmed Lahlimi a révélé que celui-ci devrait s'accentuer pour atteindre 4,5% du PIB en 2019 contre 3,7% en 2018, faisant remarquer qu'en tenant compte des recettes de la privatisation, ce déficit devrait s'alléger à 3,6% du PIB. Au sujet de l'épargne nationale, il a estimé qu'elle connaitrait une légère baisse, passant de 27,6% du PIB en 2018 à près de 27,3% en 2019, relevant que cette épargne resterait inférieure à l'investissement brut qui serait en recul, passant de 33,5% du PIB en 2018 à 32,6% en 2019. Quant à la balance des échanges extérieurs des biens et des services, elle dégagerait un déficit commercial rigide à la baisse par rapport au PIB passant de 18,6% du PIB en 2018 à 18,7% l'année en cours, alors que la balance des paiements devrait dégager un déficit du compte courant de 5,3% du PIB, en atténuation par rapport à 5,9% du PIB enregistré en 2018. Enfin, le taux de la dette publique globale s'accroitrait pour atteindre près de 81,3% du PIB en 2019 au lieu 73,4% durant la période 2010-2017 et 60,2% durant 2005-2009. Le taux d'endettement global du Trésor devrait augmenter, lui, à 65,3% du PIB au lieu de 64,9% en 2018, a t-il fait savoir. Avec MAP