Après l'annulation de l'Aïd, les éleveurs face aux mesures d'accompagnement    Recettes voyages : 8,78 MMDH atteints à fin janvier    Rabat : Moulay El Hassan et Lalla Khadija lancent l'opération "Ramadan 1446"    Fouad Abdelmoumni condamné à 6 mois de prison ferme    Figuig : Les habitants et la Coalition s'opposent à la "privatisation" de la gestion de l'eau    Allemagne : Une voiture fonce dans la foule et tue une personne à Mannheim    Eurostat : Les Marocains, deuxième communauté étrangère naturalisée dans l'UE    Tennis: Sinner continue de dominer le classement ATP, Tsitsipas réintègre le Top10    IFFHS : Youssef En-Nesyri classé deuxième meilleur buteur en 2025    Le Maroc et l'Albanie soulignent l'importance de la coopération parlementaire dans la défense des intérêts communs    L'heure de la responsabilité    Les couleurs du ciel du mardi 4 mars    Parution : Abdeljalil Lahjomri repeint le passé pour mieux écrire l'avenir    Prix du Livre Sheikh Zayed : Trois œuvres marocaines en finale    Une quarantaine de pays réaffirment à Genève leur soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Armement : Les FAR réceptionnent les premiers hélicoptères Apache venus des Etats-Unis    Le Maroc cherche à acquérir deux sous-marins modernes au milieu d'une concurrence franco-allemande    Le ministre des Affaires étrangères espagnol : Le Maroc est un partenaire fiable pour relever de grands défis, et notre partenariat avec lui est stratégique    L'Espagnol Cox affiche une forte progression de en 2024 grâce à ses activités au Maroc    Exclusif / Tennis / Pour le prochain Grand Prix Hassan II : L'Italien Lorenzo Musetti en chef de file !    Célébration et valorisation du métier de guide touristique à Ouarzazate    Maroc : A l'approche de l'aïd, le gouvernement questionné sur le soutien aux éleveurs    HPS: 1,25 MMDH de revenus consolidés en 2024, en hausse de 5,4%    Pour accompagner sa production marocaine, le Chinois Sentury Tire inaugure un siège nord-américain XXL    Moroccan activist Fouad Abdelmoumni sentenced to 6 months for Macron visit remarks    Alerta meteorológica: nevadas y fuertes lluvias en varias provincias de Marruecos    Affaire Hicham Jerando : le Parquet livre les tenants et aboutissants    Ramadan : Rugissant cri de colère contre la cupidflation !    Gabon/Présidentielle 2025 : Brice Clotaire Oligui Nguema officialise sa candidature    Ramadan-Télé : Les chaînes nationales dominent le prime time    Cercles vicieux, plumes audacieuses : Serghini et Labied au corps à corps    Langues : Le Maroc, pays où l'on apprend le plus l'espagnol    Le Sénégal prépare son adhésion aux banques régionales    Olivier. Des rendements en hausse avec Al Moutmir    Présidentielle au Gabon. La course aux candidatures est lancée    Tennis. Le Maroc brille en Afrique    Plus de 45 000 participants au Marathon de Tel-Aviv, présence marocaine remarquée    FIFA - IFAB : Des amendements aux Lois du Jeu applicables des le 1er juillet prochain    Paris va présenter à Alger une liste de « plusieurs centaines de personnes » aux profils « dangereux »    Cumbre árabe : Tebboune reacciona a la exclusión de Argelia    Zone euro : L'inflation baisse à 2,4% en février    Dialogue social : Saint-Gobain et l'UNTM renouvellent la convention collective    Université Al-Qods : L'Agence Bayt Mal Al-Qods lance la Chaire des études marocaines    Club Bruges : Chemsdine Talbi a fait son choix entre le Maroc et la Belgique    Ramadan : Retour du débat de la «Pause Naturelle» dans le football pro    Edito. En toute humilité…    Culture : Akhannouch inaugure le Musée de la reconstruction d'Agadir    Oscars : "Anora" meilleur film, et Adrien Brody meilleur acteur pour la deuxième fois    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des institutions atones
Publié dans Challenge le 08 - 10 - 2018

Le gouvernement ne chôme pas. Après la colère royale, le départ du ministre des Finances, les plans sociaux ont été remis sur les rails, surtout ceux rattachés à la scolarisation, d'autres sont proposés. Le tout a été fait en quelques mois. Mais qui s'intéresse à l'action de l'exécutif ?
Ni le Parlement, ni l'exécutif n'ont l'attention ou le moindre intérêt des populations. C'est un constat qui est très partagé et il est évident que cette situation n'est pas du tout saine dans une démocratie en construction.
L'épisode blocage a été une séquence démobilisatrice de ce point de vue. Mais tout ce qui a suivi n'a fait qu'éloigner les électeurs des élus.
Les crises des partis, le PAM et l'Istiqlal, la manière dont les changements ont été opérés à leur tête, ont elles aussi contribué à la décrédibilisation de la vie politique et donc des institutions représentatives qui en sont issues.
Pour renouer les liens, il est essentiel de régénérer les partis politiques. Or, cela ne peut se faire que s'ils sont totalement autonomes. Il y a une vraie question à régler la-dessus.
Mais faire de cette question l'unique problème, c'est l'assurance de passer à côté du reste. Les partis n'ont plus ni idéologie, ni programme. Ils annoncent tous les préceptes de la technostructure, elle-même acquise à un libéralisme débridé, qui n'aboutit qu'au chômage des pauvres. Dans les congrès, les motions sont votées par une poignée de congressistes, alors que l'extrême majorité ne s'intéresse qu'aux élections internes. Moins il y a de militants plus il y a de postes au Conseil national, preuve que la nature de l'engagement n'est pas saine. Si on a 30 partis, ce n'est pas parce qu'il y a 30 projets sociaux. Ce sont des boutiques électorales sans plus, pour la plupart.
Les dernières élections avaient permis de déceler un vrai clivage PJD-PAM, un vote politique prééminent et un taux de participation à la hausse. C'est ce dernier qui sera important à surveiller.
Si la législature continue dans cette ambiance, la mobilisation des électeurs ne peut que s'affaiblir, voire sombrer. Dans ce cas, on assistera à l'émiettement des voix et à la résurgence de phénomènes d'achat de voix. Les rares acquis des deux dernières législatives disparaîtront.
La question est lancinante. Une construction démocratique n'est pas un long fleuve tranquille. Dans toutes les transitions, il y a des reculs. Mais la confiance dans la réalité de la transition demeure. Or c'est cette confiance qui s'effrite, mettant en péril le projet même de construction démocratique.
D'ici 2021, tous les acteurs doivent s'acharner à convaincre, par leur action, mais aussi par leur communication, pour retisser le lien entre les instances représentatives et la population. Pour le moment, seuls le PJD et le RNI continuent de tenir des réunions publiques, malgré la crise sérieuse qui mine le parti des Islamistes. Pourtant le financement public est, normalement, soumis à un nombre minimal de réunions.
La réflexion sur le modèle de développement n'a pas bougé d'un iota malgré l'appel du Chef de l'Etat. Or, c'est ce genre de réflexion qui peut mettre en évidence les divergences, voire les clivages et les rapprochements et servir de base à des alliances objectives. C'est la seule voie pour mettre à niveau le champ politique, pilier incontournable de l'édification démocratique. Relancer le processus est la responsabilité de tous les démocrates.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.