Le président d'une ONG espagnole connue pour son soutien au « Polisario », s'est « plaint » du refus des autorités marocaines de lui permettre de rendre visite aux détenus « sahraouis » dans la prison de Salé, comme ce fut le cas il y a deux ans. Carmelo Ramírez, président de la fédération espagnole des institutions solidaires avec le Sahara (Fedissah), qui était accompagné du premier adjoint au maire de Las Palmas de Grande Canarie, voulaient, lors d'une récente visite au Maroc, rendre visite à une vingtaine de militants sahraouis condamnés dans l'affaire de Gudeim Izik en novembre 2010 qui ont fait 11 morts parmi les forces de l'ordre marocaine. Ces « militants des droits de l'homme » ont été condamnes à des peines allant de 20 ans à la perpétuité, a rappelé Ramirez lors d'une conférence de presse mardi à Las Palmas. Selon lui, ces détenus « ne sont nourris que par les aliments apportés par leurs proches et ne reçoivent aucune aide médicale ». Le dirigeant de cette ONG qui n'a pas évoqué les victimes marocaines lors du démantèlement de ce camp par les forces de l'ordre, a par ailleurs mis en garde contre « un retour à la guerre » en cas d'absence de solution, affirmant qu' « il ne s'agit pas là d'une chimère ». Il a appelé le gouvernement espagnol à assumer sa responsabilité vis-à-vis de l'ancienne colonie.