Bouachrine a bénéficié des circonstances atténuantes et de toutes les garanties du procès équitable, ont annoncé les avocats des victimes dans le procès de Taoufik Bouachrine, mercredi à Casablanca, Le procès, qui a duré près de 9 mois avec 80 auditions d'une durée de 8 à 12 heures chacune devant la Cour d'appel de la métropole, a été équitable, a annoncé la défense de ses victimes, au cours d'une conférence de presse destinée « à éclairer l'opinion publique ». Le tribunal est, quant à lui, resté à équidistance des parties de cette affaire, qui a captivé l'opinion publique et les médias pour de long mois, se sont-ils félicités. Vendredi dernier, Le verdict est tombé. En effet la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca s'est prononcée quant à l'affaire de l'ex-directeur de publication du journal arabophone Akhbar Al yaoum. Il a écopé 12 de prison ferme. Il a été également condamné à verser la somme de 200 mile dirhams en guise de dédommagement au profit d'un certain nombre de ses victimes . Bouachrine a été reconnu coupable de plusieurs chefs d'accusation pour lesquels Il était poursuivi tels la traite d'êtres humains, abus de faiblesse, viol ou encore harcèlement sexuel. Des actes dont étaient victimes plusieurs plaignantes Le procès de Bouachrine, qui est aux prises avec la Loi et non avec les victimes, a un aspect strictement moral sans rapport avec la politique ou les opinions exprimées dans la publication qu'il dirigeait, ont-ils argumenté. L'inculpé a pu jouir, depuis son arrestation jusqu'au verdict, de l'ensemble des droits juridiques garantis, ont-ils poursuivi, notant que les preuves à charge (vidéos) ont été présentées par le tribunal, qui a laissé suffisamment de temps pour les plaidoiries. Dans le but de faire la lumière sur l'affaire c'est nous qui avons proposé de soumettre les enregistrements à l'expertise du laboratoire scientifique de la Gendarmerie royale pour contrecarrer les allégations et les supputations sur leur authenticité, ont rajouté les membres de la défense des victimes. Les chefs d'accusation qui pesaient sur l'accusé sont passibles de 30 ans de prison fermes, mais le tribunal lui a accordé les circonstances atténuantes en abaissant la peine à 12 ans seulement, a-t-on encore plaidé. Les avocats des victimes ont, à cette occasion, annoncé qu'ils ont décidé d'interjeter appel pour « défendre des femmes exploitées sexuellement et mettre un terme aux attaques qui les visent, parce que certains ont tenté, dès le début, à conférer un caractère politique à cette affaire ». Ils ont révélé que les dédommagements matériels « sont loin de réparer le préjudice social et psychologique qui va les guetter toute leur vie », promettant « des surprises » pour le procès en appel