Le Professeur Abdelouahed Radi, l'un des dirigeants les plus influents de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) s'est retiré, mercredi, de l'émission ‘'Wajhane Li Wajh'' (Face à Face) de ‘'France-24'', consacrée à ‘'l'affaire Ben Barka, 50 ans après sa disparition'', en réaction aux attaques de Fouad Abdelmoumni, membre du Bureau politique de la Gauche Socialiste Unifiée (GSU), contre la monarchie et le message royal aux participants à la commémoration du cinquantenaire de la disparition de Mehdi Ben Barka. Fouad Abdelmoumi, a en effet qualifié le message royal de manœuvre intelligente de la monarchie pour soigner son image dans le domaine des droits de l'homme, sans faire de véritables concessions et dévoiler la vérité sur l'assassinat de Ben Barka. Abdelouahed Radi, ancien ministre et ancien président de la Chambre des représentants, a expliqué son geste par le fait qu'il avait accepté de participer à cette émission pour parler de la personnalité de Ben Barka et son militantisme sous le colonialisme et après l'indépendance du pays, et non pour entrer en polémique avec qui que ce soit, allusion faite à Fouad Abdelmoumni. Il a en outre affirmé qu'il n'accepte pas de débattre de la politique de l'Etat et des affaires de la Nation sur les plateaux d'une chaîne de télévision internationale, rappelant à l'animatrice de l'émission, qu'il appartient à un parti politique qui a pratiqué l'opposition pendant 40 ans et que de ce fait, il connait très bien les endroits et le cadre dans lesquels il peut critiquer l'Etat. Pour sa part, Abdelmoumni n'a pas manqué d'adresser ses critiques au parti de l'USFP et ses dirigeants, qu'il a accusés d'obstruction à la coopération judiciaire entre la France et le Maroc, concernant la révélation de la vérité sur la disparition de Ben Barka, du temps où Abdelouahed Radi puis Mohamed Bouzoubaâ, également de l'USFP, détenaient successivement le portefeuille du ministère de la justice.