Le protocole d'entente et de coopération vise à renforcer la politique de réinsertion des détenus au Maroc et à améliorer celle du Niger et du Mali. Les administrations pénitentiaires du Maroc, du Mali et du Niger ont signé, jeudi à Rabat, un protocole d'entente et de coopération visant à assurer la réinsertion des détenus, la sécurité et la gestion des établissements pénitentiaires et le renforcement des capacités du personnel pénitentiaire. Ce protocole est paraphé par le délégué général à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek, la secrétaire générale au ministère de la Justice du Niger, Adamou Bibata Boubacar et le directeur national de l'Administration pénitentiaire et de l'éducation surveillée au Mali, Ibrahima Tounkara. Il s'inscrit dans le cadre du projet « Nouvelle vie, nouvel espoir », financé par le Bureau international des stupéfiants et de la coopération sécuritaire du département d'Etat américain, dans le cadre de l'accord de coopération bilatérale soutenant la réforme pénitentiaire conclu en avril 2011 entre le Maroc et les Etats-Unis. Le projet vise d'une part à renforcer la politique de réinsertion des détenus au Maroc et à améliorer celle du Niger et du Mali et d'autre part à favoriser l'échange des bonnes pratiques au niveau régional et de promouvoir la coopération Sud-Sud avec le Niger et le Mali en matière pénitentiaire. S'exprimant à cette occasion, Tamek a souligné que ce programme a pour objectif d'améliorer le système de préparation à la réinsertion dans les établissements pénitentiaires des 3 pays et de favoriser une collaboration et un échange d'expériences et des bonnes pratiques. Une étude réalisée dans les trois pays a permis de mieux comprendre le fonctionnement du système pénitentiaire au Maroc, au Mali et au Niger et d'identifier les opportunités de développement d'un programme durable de réinsertion, a-t-il relevé, notant que les résultats de cette étude ont permis de développer un programme –modèle de préparation à la réinsertion dans chacun des 3 pays, adaptable à chaque contexte et reposant sur quatre 4 axes stratégiques. Il s'agit d'un axe institutionnel visant le renforcement des capacités du personnel de l'administration pénitentiaire, d'un autre opérationnel exposant les activités à mettre en place au niveau des établissements pénitentiaires, un troisième d'ordre sociétal découlant du constat du manque de communication entre le milieu carcéral et l'extérieur et de l'impact négatif du regard que porte la société sur les détenus, tandis que le dernier axe régional dans lequel s'inscrit cette coopération avec les trois pays, a-t-il expliqué. C'est le cadre du dernier axe que 10 fonctionnaires des administrations pénitentiaires du Niger et du Mali se sont rendus au Maroc du 1er au 08 mai 2018 pour s'enquérir de l'expérience marocaine et ont établi les axes sur lesquels ils souhaitent coopérer avec la DGAPR et qui ont fait l'objet du protocole d'entente et de coopération entre nos 3 pays, a-t-il fait savoir. De leur côté, les parties malienne et nigérienne ont salué la coopération avec le Royaume et la formation mise au profit de leurs cadres pour bénéficier de l'expérience et l'expertise marocaine en matière de gestion des prisons.