Manuel Valls , candidat malheureux de la primaire socialiste en janvier dernier, revient sur le devant de l'actualité alors que son étiquette pour les élections législatives se joue cette semaine. L'ancien Premier ministre, qui n'a pas précisé s'il comptait quitter le PS, a déclaré ce mardi sur RTL qu'il serait « candidat de la majorité présidentielle » aux législatives. Cette annonce a déclenché une série de réactions parfois incohérentes au sein d'En Marche (désormais rebaptisé La République en marche). « Je ne crois pas qu'il ait déposé sa candidature », a réagi le porte-parole du mouvement Benjamin Griveaux, ajoutant qu'« il lui reste 24 heures » s'il veut le faire. Jean-Paul Delevoye, le président de la commission nationale d'investiture En Marche ! a d'ailleurs annoncé à BFM TV qu'une candidate avait déjà été désignée « sur la circonscription de Monsieur Valls ». Rien n'est perdu pour autant puisqu'il a précisé que « si Monsieur Valls décide de se proposer, nous aurons à choisir de maintenir cette candidate ou pas ». Autrement dit, s'il a rempli le formulaire en ligne pour devenir candidat à l'investiture En Marche, comme 14.000 personnes (dont les élus MoDem qui devaient eux aussi effectuer cette démarche), son cas sera examiné d'ici jeudi midi, date butoir pour la publication de la fameuse liste des 577 candidats En Marche aux législatives. À noter que, l'ancien Premier ministre est investi par La République En Marche aux législatives, il ne sera pas obligé par ce mouvement de quitter le PS, mais il ne pourra être candidat que sous l'étiquette du parti d'Emmanuel Macron, comme l'a répété lundi Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement. Il pourrait donc affronter un candidat PS dans sa circonscription de l'Essonne. Pour rappel, à 54 ans, Manuel Valls a remporté trois fois la 1re circonscription de l'Essonne en tant que député socialiste. Après sa démission en décembre dernier pour se lancer dans la primaire, l'ancien Premier ministre a retrouvé son mandat de parlementaire le 7 janvier 2017.