La visite « de fraternité » de l'émir du Qatar, Cheikh Temim Ben Hamad Al Thani à Alger où il a été reçu mardi par le président Abdelaziz Bouteflika, a donné lieu à une analyse qu'une « source », encore une, a tenu à la lier automatiquement au Maroc, un pays qui donne le tournis aux gouvernants à Alger. L'Algérie n'est bien sûr pas contente de voir les pays « frères » du Golfe prendre parti pour le Maroc. « Les pays du Golfe affichent une solidarité primaire avec le Maroc dans le cadre de l'accord de coopération et de solidarité entre les monarchies arabes », explique une source algérienne au site TSA. « Ces mêmes pays ne comprennent pas ou ne veulent pas admettre que l'Algérie ne fera pas part au réseau d'alliance régionale et ne participera à aucune expédition militaire dictée par des considérations géopolitiques », souligne-t-elle, allusion, selon TSA, à la guerre aux tentatives saoudiennes et qataris d'enrôler l'armée algérienne dans la guerre au Yémen où l'Arabie saoudite dirige une coalition arabe dont fait partie le Maroc pour combattre la rébellion Houthis soutenus par l'Iran. Cette même « source » se réjouit toutefois de la position du Koweït et du Sultanat d'Oman, qui ont assisté au sommet afro-arabe (24 et 25 novembre) à Malabo, contrairement aux 8 autres ayant décidé de se retirer en guise de solidarité avec le Maroc suite à la participation de la pseudo « république sahraouie ». « C'est déjà une brèche béante dans ce dispositif qui profite à nos voisins », se réjouit cette « source » avant d'affirmer: « Les pays du Golfe sont plus nuisibles qu'utiles pour l'Algérie. Il faut s'en méfier et entretenir des relations normales avec eux ». Et ce site qui ne cesse- à l'instar d'autres médias algériens de s'agiter depuis le début de la tournée royale en Afrique, jusqu'au sommet de la francophonie, en passant par le sommet-arabo-africain de Malabo (Guinée Equatoriale)- de recourir aux « sources » au risque de les tarir, de souligner qu' « au lieu d'opter pour une position juste et équilibrée, comme de nombreux pays, le Qatar, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis s'immiscent ainsi directement dans un conflit (du Sahara) qui se déroule loin de leurs frontières ». Leur soutien actif au royaume de Mohamed VI, poursuit-il, risque d'exacerber les tensions dans la région, sachant que la question est sujette à une bataille diplomatique acharnée entre le Maroc et l'Algérie, au niveau de toutes les institutions internationales et continentale. Les autorités algériennes, par médias interposés, confirment ainsi que le conflit du Sahara est bel et bien bilatéral, ce qui explique cette « bataille diplomatique acharnée ».