À trois jours du sommet Algero-français, les autorités algériennes tentent de mettre la pression sur Paris et pour ce faire, tous les prétextes sont bons. On apprend ainsi que l'ambassadeur de France à Alger a été convoqué dimanche par le ministère des Affaires étrangères. Selon le site TSA qui rapporte l'information, le diplomate français a été reçu par Ramtane Lamamra, une première depuis plusieurs années. Le ministre algérien des Affaires étrangères a émis une protestation énergique, selon une source diplomatique citée par TSA. Il lui a fait part du mécontentement de l'Algérie. Officiellement, c'est la Une du journal Le Monde. Mais les Algériens sont également mécontents du dernier soutien de Paris au Maroc dans son bras de fer avec l'ONU sur le dossier du Sahara occidental, écrit TSA. « Nous avons décidé de ne plus rien laisser passer », affirme à TSA une source gouvernementale. Pour sa part, l'ambassadeur d'Algérie à Paris se trouve actuellement à Alger. Il était cet après-midi dans les bureaux du premier ministre Abdelmalek Sellal. Selon une source diplomatique algérienne, il ne s'agit pas d'un rappel, indique la même source. Ainsi, après l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), seul syndicat reconnu par les autorités algériennes), qui avait récemment fait savoir que le 1er mai sera consacré à la solidarité avec le peuple sahraoui en guise de réaction « aux attaques continues de responsables marocains contre l'Algérie », c'est au tour des dirigeant d'Alger de manipuler le bâton. Ils entendent ainsi saisir l'occasion de ce Sommet pour « arracher » à Paris un non-soutien à Rabat dans le dossier du Sahara.