Une concertation publique s'ouvre lundi 24 mars et se prolongera jusqu'au 10 juin afin d'examiner le projet de liaison électrique sous-marine entre le Maroc et le Royaume-Uni (PEMR), qui prévoit l'installation de câbles de transport d'électricité sur près de 4 000 kilomètres. Cette infrastructure, portée par la société Xlinks, ambitionne d'acheminer vers le Royaume-Uni une production estimée à 11,5 gigawatts d'énergie solaire et éolienne captée sur le territoire marocain. Le tracé de cette interconnexion traverserait les eaux territoriales françaises sur environ 155 kilomètres, notamment dans le golfe de Gascogne et la mer Celtique. Son déploiement s'articulerait en plusieurs séquences : une première phase, prévue dès 2027, serait consacrée aux études préparatoires ainsi qu'aux opérations préliminaires en mer ; viendrait ensuite, en 2029, la pose et la protection des câbles, suivies d'un second bipôle selon un échéancier similaire, jusqu'en 2031. Un débat encadré par la CNDP En vertu du Code de l'environnement, la Commission nationale du débat public (CNDP) a été saisie par l'opérateur du projet afin d'organiser cette concertation préalable. L'objectif est d'informer le public et de recueillir les observations des citoyens quant aux modalités de réalisation de l'infrastructure, ses implications territoriales et environnementales ainsi que ses alternatives techniques. Trois garants désignés par la CNDP superviseront le déroulement des échanges et veilleront à la qualité des informations mises à disposition. Le dossier de présentation du projet, ainsi que les éléments de synthèse de la concertation, sont consultables sur une plate-forme dédiée (https://xlinks.co/power-projects/morocco-uk-france). Divers moyens d'expression sont prévus, notamment des réunions publiques et des ateliers en présentiel ou en ligne. Une série de rencontres et d'ateliers Plusieurs réunions d'information se tiendront à partir du 25 mars, à Bayonne, La Rochelle et Lorient mais aussi en visioconférence. Par ailleurs, des ateliers thématiques consacrés au passage des câbles dans le golfe de Gascogne auront lieu à Capbreton et Bayonne en avril et mai. Un dispositif complémentaire permettra aux participants de transmettre leur avis par voie postale. À l'issue de la concertation, un bilan sera établi par la CNDP, puis rendu public. L'opérateur du projet disposera de deux mois pour y répondre et préciser les ajustements qu'il envisage en conséquence. L'ensemble de ces éléments alimentera la suite du processus d'instruction du projet, sous le contrôle de la CNDP.