Le premier secrétaire du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), Hach Ahmed Bericalla, a estimé jeudi 27 février que l'année 2025 pourrait marquer un tournant dans la recherche d'une issue pacifique au conflit du Sahara. «Nous pensons que la solution pacifique finira par s'imposer», a-t-il déclaré en marge de la IIIe Conférence internationale pour le dialogue et la paix au Sahara, organisée à Las Palmas de Gran Canaria. M. Bericalla a, par ailleurs, souligné la nécessité d'un débat plus inclusif sur l'avenir du territoire, remettant en cause la légitimité du Front Polisario. «Ce mouvement représente une partie de la population sahraouie, mais pas la totalité. Une véritable légitimité doit passer par les urnes», a-t-il affirmé. Un plaidoyer pour le plan d'autonomie marocain La conférence, organisée par le MSP, a réuni des figures politiques espagnoles et des représentants tribaux sahraouis. Parmi les intervenants figure l'ancien ministre espagnol de la défense, José Bono, qui a défendu la proposition marocaine d'autonomie. «Le Sahara n'est pas une province marocaine comme les autres, mais son indépendance ne constitue pas une solution viable», a-t-il déclaré, ajoutant que le Maroc d'aujourd'hui ne pouvait être jugé à l'aune du passé. L'ex-président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, intervenant par visioconférence, a également salué l'approche du MSP, qui, selon lui, œuvre «pour la paix et une solution partagée entre les peuples.» Présentée comme un moment clé du débat sur l'avenir du Sahara, cette conférence, un événement majeur, s'inscrit dans l'élan de reconnaissance du MSP au niveau international, notamment après son adhésion récente à l'Internationale socialiste en tant que membre observateur. Diffusée en direct sur les plates-formes numériques, ce congrès se poursuit avec des discussions axées sur les perspectives du plan d'autonomie marocain et les scénarios de règlement du conflit.