L'ancien ministre espagnol de la défense, le socialiste José Bono a défendu, jeudi 22 septembre depuis Las Palmas de Gran Canaria, les vertus du plan marocain d'autonomie pour le Sahara. «Le Maroc a franchi une étape importante dans sa démocratisation», a-t-il déclaré. «Le Front Polisario est obsédé par l'idée d'un Etat indépendant au Sahara. Je crois que la solution la plus efficace est celle de l'autonomie (proposée par le Maroc). J'ai lu la feuille de route proposée par le royaume et elle me paraît sérieuse, il me semble qu'elle devrait être étudiée», a-t-il soutenu dans le cadre de la «conférence internationale pour la paix et la sécurité», organisée par le Mouvement sahraoui pour la paix, un groupe dirigé par un dissident du Front Polisario, Hach Ahmed Bericalla. «Je parle [du plan d'autonomie] parce que c'est une option perspicace et que le peuple sahraoui a besoin de solutions», a souligné M. Bono. Selon lui, «les relations hispano-marocaines sont une histoire faite de rencontres et de duels au fil des siècles». «Il ne s'agit pas d'idéaliser la réalité marocaine, mais le Maroc du roi Mohammed VI est totalement différent de celui du roi Hassan II.» Selon M. Bono, «la proposition marocaine d'une région autonome au Sahara, appréciée même par les Nations unies, l'Espagne, les Etats-Unis ou l'Allemagne, ne peut être sous-estimée. C'est une option crédible», a-t-il plaidé. L'ancien président du Congrès des députés estime que «plus que des résolutions des Nations unies, le Sahara a besoin de solutions». Dans l'auditorium, qui comptait l'ancien premier ministre Rodríguez Zapatero et l'eurodéputé socialiste Juan Fernando López Aguilar, se trouvaient également l'historique socialiste canarien Jerónimo Saavedra et le président du Conseil social de l'université de Las Palmas de Gran Canaria, Ángel Tristán Pimienta. «Mon souhait est que le Maroc, le Front Polisario et ceux qui ont une certaine représentation comme le Mouvement sahraoui pour la paix s'assoient pour négocier et que l'Espagne avec son expérience en matière d'autonomie puisse être utile et apporter son soutien pour mettre fin à l'inquiétante situation des Sahraouis», a conclu M. Bono.