La séance d'ouverture du congrès du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), organisé aux Iles Canaries les 22 et 23 septembre, a été marquée par l'intervention de l'ancien président de la Chambre des représentants et ex-ministre de la Défense de l'Espagne, José Bono. Devant les participants à la conférence, le socialiste a salué le plan marocain d'autonomie au Sahara, le qualifiant de «solution intelligente, crédible et efficace», rapporte ce jeudi la Radio Cope. La proposition «mérite d'être examinée, non pas parce qu'elle est en faveur du Maroc mais parce qu'elle est intelligente et que la population sahraouie a besoin de solution». Bono a rappelé que l'initiative marocaine est appréciée, particulièrement par les Etats-Unis et l'Allemagne, et bénéficie du soutien du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez. Le socialiste a défendu la nécessité d'un rapprochement entre les parties alors que le Front Polisario «s'est fixé sur l'idée de proclamer un Etat indépendant». José Bono a, par ailleurs, décoché des flèches en direction de la coalition d'extrême gauche, Unidas-Podemos, qui a exprimé son opposition à l'organisation du congrès du MSP aux Iles Canaries. «Ils continuent de croire qu'attaquer le Maroc et penser que la situation dans ce pays est la même que lorsque Hassan II régnait, est bon pour eux électoralement», a-t-il déploré. Pour mémoire, en plein crise des relations maroco-espagnoles, en 2021 suite à l'accueil par le gouvernement Sanchez du chef du Polisario, dans un hôpital à Logrono, Bono avait pris la défense de Rabat. «C'est grâce au royaume du Maroc que nous avons pu arrêter plusieurs islamistes radicaux et éviter la commission d'attentats terroristes avec des morts (…) Malheureusement, il y a certains (en Espagne) qui veulent que le Maroc soit toujours perçu comme l'ennemi éternel», avait déclaré Bono.