semaine dernière, la direction de la Radio et Télévision Espagnole, un organisme sous la tutelle du gouvernement Pedro Sanchez, a interdit à ses journalistes de couvrir la commémoration d'une fête du Polisario, organisée le 12 octobre dans les camps de Tindouf. «C'est une mauvaise décision. Interdire à la société espagnole d'avoir des informations de première main contrevient aux droits fondamentaux énoncés dans la constitution espagnole elle-même», a déclaré le représentant du Polisario à Madrid, Abdellah Arabi. Le responsable a laissé éclater sa colère, estimant que la mesure est une preuve de plus de la «servilité vis à vis de Rabat, une attitude partagée par tous les partis qui ont gouverné le pays, y compris Podemos». «Les relations entre le Maroc et l'Espagne sont nécessaires, mais nous avons toujours dit que le Maroc en profite pour imposer ses conditions à des fins politiques», a-t-il constaté. Et de déplorer que ses alliés au sein d'Unidas-Podemos s'inscrivent, eux aussi, dans cette ligne de «servilité» vis à vis du Maroc. Il a souligné qu'avant d'intégrer le gouvernement en janvier 2021, les responsables de Podemos «manifestaient de la sympathie pour la cause sahraouie, mais aujourd'hui ils nous ont totalement déçus». Des propos visant à mettre la pression sur la coalition d'extrême gauche pour qu'elle exprime publiquement son désaccord avec la décision prise par l'exécutif Pedro Sanchez. Pour rappel, Unidas-Podemos avait contribué à l'organisation de la marche de Madrid du 19 juin destinée à soutenir le Polisario. Ses députés et eurodéputés relaient et défendent régulièrement les positions du Polisario aussi bien à la Chambre des représentants en Espagne qu'au Parlement européen.