L'ancien président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero a de nouveau exprimé, à Las Palmas de Gran Canaria, son soutien indéfectible au plan marocain d'autonomie. Interrogé par El Independiente sur la question de savoir si les Sahraouis devraient accepter le Roi du Maroc Mohamed VI, Rodríguez Zapatero a répondu que «les cartes politiques de l'histoire sont changeantes et difficiles, encore plus celles résultant des processus postcoloniaux». «Les questions doivent être soulevées du point de vue du principe de coexistence. Les meilleurs produits politiques de l'histoire sont le résultat d'un accord, d'un renoncement et d'une reconnaissance partagés, pas du déni de l'autre ou à cause d'un drapeau ou d'une langue», a-t-il expliqué. «Ce que nous savons avec certitude, c'est que l'accord et la compréhension sont la solution. L'histoire politique nous enseigne que le plan B est toujours meilleur que le plan A. Il donne de meilleurs résultats», a-t-il ajouté à propos du plan marocain d'autonomie... «Quand vous partez avec le plan A, vous partez avec ce que sont vos dernières volontés, légitimes et qui peuvent aussi avoir beaucoup de fondement historique, mais la politique, c'est vivre ensemble, c'est parvenir à s'entendre. La coexistence est possible», a-t-il assuré. «Je soutiens la paix au Sahara, l'accord pour le Sahara et le Maghreb, un changement historique dont nous avons besoin à un moment géopolitique où le mot paix perd de sa force et s'affaiblit», a-t-il insisté. Rodríguez Zapatero a donné ces déclarations en marge de sa participation à la Conférence internationale pour la paix et la sécurité organisée, les 22 et 23 septembre à Las Palmas de Gran Canaria par le Mouvement sahraoui pour la paix que dirige le dissident du Front Polisario Hach Ahmed Bericalla. Soutien au Maroc et volée de bois vert aux séparatistes En prenant la parole, jeudi, à la conférence, José Bono, ancien ministre de la Défense dans l'exécutif de Rodríguez Zapatero, a salué les mesures prises par la monarchie alaouite. «Le Maroc a franchi une étape importante dans sa démocratisation», a-t-il souligné, après avoir publiquement soutenu le plan marocain d'autonomie en faveur de l'ancienne colonie espagnole. Vendredi, c'était au tour de l'eurodéputé socialiste Juan Fernando López Aguilar, président de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, de prendre la parole. «C'est un conflit qui dure depuis longtemps, cinquante ans maintenant», a rappelé López Aguilar. Et d'ajouter en parlant du virage historique effectué par son pays concernant le Sahara marocain : «Le changement de position de l'Espagne est compatible avec le droit international». «La seule chose qui puisse être faite, c'est que la communauté internationale encourage le dialogue et l'accord entre les parties», a-t-il recommandé avant les voix délirantes des séparatistes qui prétendent que l'Espagne est toujours la puissance administrante du Sahara. «L'Espagne a quitté le territoire il y a 48 ans», a-t-il martelé avant de lancer : «Vous ne pouvez pas tromper les gens !» «Je veux dire au Front Polisario que j'ai appris avec indignation certaines accusations portées contre la politique canarienne disqualifiant cette conférence et ceux qui y participent», a déclaré López Aguilar en dénonçant les «fake news» et «l'intoxication malveillante» ainsi véhiculées. «Tout ce qui vous remplit la bouche de déclarations retentissantes n'est qu'intoxication qui ne produit aucun résultat dans la réalité et n'améliore en rien la réalité des personnes qui vivent dans les tentes à Tindouf», a-t-il conclu. LIRE AUSSI CDH-ONU. Une ONG internationale dénonce l'Algérie et le Polisario Pourquoi c'est grave ? Dans les camps de la honte, des militants sont jetés en prison sans procès, des violences sont commises au quotidien, des enfants sont militarisés,... Cette situation, dénoncées à maintes reprises devant les instances...