Les zones densément peuplées seront les premières concernées par la nouvelle couverture. Le Maroc s'apprête à faire un bond technologique avec le lancement de son réseau 5G, une étape décisive dans l'évolution de ses infrastructures télécoms. L'Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT) a annoncé l'ouverture, dans quelques semaines, d'un appel d'offres pour l'attribution des premières licences 5G, a appris Barlamane.com de ses sources. Ce processus, «qui concernera à la fois des opérateurs locaux (Maroc Telecom, Inwi) et des acteurs mondiaux comme Orange, Huawei, Nokia et Ericsson, a pour objectif de définir les contours techniques et commerciaux du futur réseau», selon nos informations. Le déploiement de la 5G reposera sur plusieurs aspects techniques clefs. Tout d'abord, les fréquences utilisées pour la 5G seront principalement dans la bande des 3,5 GHz, une plage qui autorise une combinaison optimale de couverture et de capacité de transmission de données. Ce choix permet de garantir des débits de plusieurs gigabits par seconde, contre quelques centaines de mégabits pour la 4G, et de réduire la latence à moins de 1 milliseconde, une performance cruciale pour des applications telles que la télémédecine, la conduite autonome ou les villes intelligentes. Le Maroc s'appuiera également sur la bande 700 MHz, récemment libérée par la télévision numérique terrestre pour assurer une couverture étendue dans les zones rurales et périphériques. Une des priorités de ce déploiement est l'intégration de la technologie MIMO (Multiple Input Multiple Output), qui permettra de multiplier les canaux de communication simultanés, améliorant ainsi la capacité du réseau dans les zones densément peuplées. La répartition de stations de base sera un autre facteur décisif pour la performance du réseau. Le Maroc prévoit d'installer un nombre important de points d'émission 5G, dont les antennes, par leur capacité à gérer plusieurs fréquences, garantiront une large couverture tout en valorisant les coûts d'infrastructure. «Les premières étapes du déploiement prévues pour 2025 viseront les grandes agglomérations et les zones stratégiques avec un objectif de couverture de 25 % de la population en 2026. D'ici 2030, les autorités marocaines aspirent à atteindre une couverture de 70 % en concentrant les efforts sur des projets liés aux transports intelligents, aux infrastructures énergétiques connectées et à l'agriculture de précision», détaillent nos sources. Le pays mise également sur l'innovation en matière de gestion des données massives (Big Data), de l'intelligence artificielle (IA), et de l'Internet des objets (IoT), des technologies qui profiteront directement des faibles temps de latence et des débits ultra-rapides de la 5G. Enfin, un aspect technique particulièrement important concerne la sécurité du réseau. «Le Maroc prévoit d'adopter des protocoles de sécurité avancés pour protéger ses infrastructures contre les cyberattaques, à travers des systèmes de cryptage de nouvelle génération et la mise en place de mesures de surveillance accrues», a-t-on avancé. Le choix de fournisseurs d'équipements réputés sera décisif dans la garantie de cette sécurité, chaque équipement étant soumis à des certifications strictes pour répondre aux standards internationaux.