Hyundai Rotem avait annoncé l'intention du groupe de construire une usine de fabrication de trains au Maroc et d'y transférer des technologies. Le Maroc a exclu Talgo lors de la première phase d'attribution du marché portant sur 150 trains, destinés à être mis en service avant la Coupe du monde de football 2030, organisée conjointement avec l'Espagne et le Portugal. Un revers pour le constructeur espagnol engagé dans une opération de cession de propriété. L'Office national des chemins de fer (ONCF) tranchera entre les offres du groupe espagnol CAF et du sud-coréen Hyundai Rotem après avoir également écarté Alstom. Le constructeur français avait remporté, en octobre 2024, l'appel d'offres pour la fourniture de 18 rames à grande vitesse. Les Chinois écartés du projet Outre Alstom, le chinois CRRC Zhuzhou Locomotive Co. et Talgo ont été éliminés de cet appel d'offres d'envergure, qui porte sur un total de 168 trains, répartis entre rames interurbaines, navettes rapides (TNR) et unités du réseau express régional (RER) ainsi que les dix-huit trains à grande vitesse. L'ensemble représente un investissement global avoisinant 1,8 milliard d'euros. CRRC Zhuzhou Locomotive Co. avait présenté des offres pour les sous-lots TNR et RER tandis que Talgo avait candidaté pour les 40 trains interurbains, en plus des 18 rames à grande vitesse. Désormais, seuls CAF et Hyundai Rotem restent en lice pour fournir à l'ONCF les trains interurbains, TNR et RER. En juillet 2024, lors d'une rencontre avec le ministre de l'industrie et du commerce Ryad Mezzour, le PDG de Hyundai Rotem, Lee Yong-Bae, avait annoncé l'intention du groupe de construire une usine de fabrication de trains au Maroc et d'y transférer des technologies. Quant à Alstom, s'il assurera bien la fourniture des 18 rames à grande vitesse, il ne participera plus aux trois autres lots portant sur les 40 trains interurbains, les 60 navettes rapides TNR et les 50 unités du RER. En plus de la livraison des trains, le marché de l'ONCF inclut deux engagements contraignants pour les constructeurs retenus. Ils devront assurer un contrat de maintenance de vingt ans et atteindre un taux d'intégration locale défini selon le nombre de rames livrées. Une fois le cahier des charges finalisé, l'ONCF lancera un appel d'offres final auprès des candidats sélectionnés, qui disposeront d'un mois pour soumettre leurs meilleures propositions.