Le constructeur français Alstom, soumissionnaire privilégié pour la fourniture de 18 rames à grande vitesse, l'un des quatre lots du méga- marché de l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) pour l'acquisition de 168 trains, n'est plus en lice pour les trois lots restants pour la fourniture de 40 trains intercités, 60 trains navettes rapides (TNR) et 50 trains RER (Réseau Express Régional). Le très juteux contrat de l'ONCF pour l'achat de 168 trains commence à livrer son verdict. Ce méga-marché ira à trois constructeurs sur les cinq soumissionnaires initiaux. En effet, Alstom, soumissionnaire privilégié pour la fourniture de 18 trains à grande vitesse via son groupement "Alstom France + Alstom Maroc", n'est plus en lice pour les trois lots relatifs à la fourniture de 40 trains intercités, 60 TNR et 50 RER. C'est ce que nous apprend une source proche du constructeur français, précisant qu'Alstom France, Alstom Italie, Alstom Espagne et Alstom Maroc avaient soumissionné pour ces trois lots. CRRC Zhuzhou Locomotive Co. et Talgo également écartés Outre Alstom, le fabricant chinois de matériel roulant CRRC Zhuzhou Locomotive Co. et l'espagnol Talgo ont également été éliminés de la course. Le premier avait soumis des offres pour les sous-lots TNR et RER, tandis que le second avait soumis une offre pour les 40 trains interurbains, en plus d'une offre pour les 18 trains à grande vitesse. Hyundai Rotem et CAF seuls en lice pour les trois lots Après la mise à l'écart des constructeurs français, chinois et espagnol, seuls le coréen Hyundai Rotem et l'autre espagnol CAF restent donc en lice pour fournir à l'ONCF des trains intercités, des TNR et des RER. Il est à noter que le PDG de Hyundai Rotem, Lee Yong-Bae, lors d'une rencontr avec le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, en juillet dernier, avait fait part de l'intention du constructeur coréen de construire une usine de fabrication de trains au Maroc et d'opérer un transfert de technologie vers le Royaume. Il convient de rappeler par ailleurs que, outre l'acquisition des trains, le marché de l'ONCF comporte deux autres éléments obligatoires. Les constructeurs qui remporteront les divers contrats se verront également attribuer un contrat de maintenance d'une durée de 20 ans, et seront également tenus d'atteindre un taux d'intégration locale en fonction du nombre de rames dont ils auront la charge. A l'issue de ce dialogue compétitif, l'ONCF mettra à jour son cahier des charges et le fixera pour formuler exactement sa demande. Une fois le cahier des charges définitivement mis au point, l'ONCF lancera alors un appel auprès des constructeurs retenus pour qu'ils soumettent leurs meilleures offres dans un délai d'un mois.