Les importations marocaines de produits pétroliers ont enregistré une hausse de 8 % en 2024, atteignant une moyenne quotidienne de 242 000 barils, contre 224 000 barils par jour en 2023, selon les données du centre de recherche sur les énergies de l'université de Californie à San Diego. Cette augmentation équivaut à un volume additionnel de 18 000 barils par jour, reflétant la dépendance croissante du Maroc à l'égard des importations pour répondre à ses besoins en énergie Les importations marocaines de produits pétroliers transportés par voie maritime ont progressé chaque trimestre, culminant aux derniers 90 jours avec une moyenne de 248 000 barils par jour. Ce chiffre représente une hausse significative par rapport aux 217 000 barils par jour enregistrés au quatrième trimestre de 2023. En revanche, le deuxième trimestre a affiché la moyenne la plus basse de l'année, soit 238 000 barils par jour, bien qu'elle soit supérieure aux 228 000 barils par jour observés durant la même période en 2023 Sur le plan mensuel, le mois de janvier 2024 a établi un record avec une importation moyenne de 313 000 barils par jour, tandis que février s'est avéré être le mois le plus faible avec 196 000 barils par jour. Le Maroc poursuit ses efforts de diversification des sources d'approvisionnement en carburants, réduisant ainsi la dépendance à l'égard d'un seul fournisseur. En 2024, les cinq principaux exportateurs de produits pétroliers vers le pays ont été l'Espagne avec 51 000 barils par jour représentant 21 % du total en hausse par rapport à 48 000 barils par jour en 2023, l'Arabie saoudite avec 36 000 barils par jour contre 33 000 barils en 2023, les Etats-Unis avec 21 000 barils par jour marquant une forte progression par rapport aux 6 000 barils enregistrés l'année précédente, la Turquie avec 18 000 barils par jour contre 7 000 en 2023 et la Russie avec 17 000 barils par jour en net recul par rapport aux 39 000 barils par jour en 2023 Cette dépendance aux importations place le Maroc sous l'influence directe des fluctuations des prix du marché mondial et des oscillations géopolitiques. La hausse des importations, bien qu'elle réponde à une demande croissante, constitue un défi pour l'économie nationale et pour les politiques fragiles de Aziz Akhannouch, notamment dans un contexte où le pays cherche à sécuriser son approvisionnement énergétique tout en maîtrisant ses dépenses publiques Les autorités marocaines continuent de travailler à la diversification de leur mix énergétique avec des efforts accrus dans les énergies renouvelables, tout en maintenant des relations stratégiques avec ses principaux partenaires pétroliers.