Le projet de Loi de Finances 2025 indique que le Maroc accélère sa feuille de route en transition vers les énergies renouvelables, avec une ambition d'atténuer 52% à l'horizon 2030, le PLF révèle une avancée plus rapide que prévu. Le Royaume continue de franchir des étapes décisives dans cette stratégie énergétique. Le Gouvernement veillera à accélérer la réalisation du projet d'interconnexion électrique pour le transfert de l'énergie renouvelable des régions du Sud vers le centre et le Nord, à travers l'accélération du transfert de l'électricité produite à partir des sources d'énergie renouvelable du Sud au Nord-ouest du pays avec une capacité d'environ 3.000 mégawatts d'ici 2027. La réalisation de la transition énergétique durable fut un défis majeur pour le développement économique et social du Maroc. A cet effet, le Maroc figure aujourd'hui parmi les champions mondiaux dans les énergies renouvelables. Et ce, grâce au lancement de la stratégie énergétique nationale qui a pour objectif la mise en place du modèle énergétique marocain. Ce modèle est basé sur la diversification des sources d'approvisionnement en énergie, l'augmentation de la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique, la généralisation de l'accès à l'énergie à des prix compétitifs tant au niveau national qu'à l'international. Afin que le projet soit réalisé selon le calendrier fixé, cette stratégie s'assemble sur trois objectifs principaux, à savoir, sécuriser l'approvisionnement, garantir un accès généralisé à l'énergie, préserver l'environnement et asseoir le rôle régional et international du Maroc dans le secteur de l'énergie. Lire aussi : Energie renouvelable : En 2023, l'Allemagne franchit un cap historique Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, a indiqué que les ambitions fixées en matière d'énergies renouvelables ont été revues à la hausse pour dépasser l'objectif de 52% du mix électrique national d'ici l'année 2027. Une feuille de route qui avance bien, l' objectif sera non seulement atteint d'ici trois ans, soit avant la fin de 2027, mais pourrait même être dépassé. «Compte tenu du programme en cours d'exécution, la part des énergies renouvelables dans le mix électrique en 2027 atteindrait 56%, ce qui dépasserait l'objectif arrêté pour 2030 à 52%.», lit-on. Force est de constater que la capacité installée d'électricité éolienne a franchi, l'année dernière, un seuil historique de 1.858 MW dépassant pour la première fois celle de l'hydroélectricité (1.770 MW), devenant ainsi la principale source d'énergie renouvelable en termes de capacité installée. En 2023, la production éolienne a atteint 6.546 GWh, en hausse de 22% par rapport à la production enregistrée de 5.356 GWh en 2022 contre une baisse de 24% de la production de source hydraulique. Cette performance du segment éolien s'est consolidée à fin juillet 2024 avec une hausse de la production de 64 % en glissement annuel atteignant 5.708 GWh, selon le PLF 2025. Dans le cadre du PLF 2025, le gouvernement vise également l'introduction de nouveaux produits énergétiques, tels que le développement de l'hydrogène vert, parallèlement à des initiatives visant à accroître l'utilisation du gaz naturel dans la production d'énergie afin de réduire la dépendance à l'égard des produits pétroliers et des combustibles solides. Les EnR représentent 45% du mix électrique national, selon l'ONEE, après la mise en service du parc éolien Jbel Lahdid de 270 mégawatts (MW), dans la Province d'Essaouira. Le projet servira aussi à réaliser des études approfondies sur la mise en œuvre du projet Gazoduc Maroc-Nigeria dans le but de favoriser l'électrification des pays traversés, de soutenir la croissance de la région atlantique et de doter ces pays de capacités énergétiques compétitives. D'ailleurs, le portefeuille de projets d'EnR que l'Agence marocaine pour l'énergie durable (Masen) a prévu entre 2023 et 2027, porte sur une capacité additionnelle de 4.028 MW, outre une capacité de 333 MW à réaliser par le secteur privé dans le cadre de la loi n° 13-09, soit une capacité de 4.028 MW. Ce projet nécessitera un investissement de plus de 47 milliards de DH. Cette plateforme a reçu près de 40 demandes de projets, illustrant ainsi l'intérêt croissant et l'engagement des investisseurs nationaux et internationaux dans ce domaine, selon la même source.