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Energie
Publié dans Finances news le 23 - 06 - 2005

Quelles sont les implications du contexte énergétique mondial sur le Maroc ? une conférence-débat organisée par la Fédération de l’Energie a tenté d’apporter des éléments de réponse . Détour.
La Fédération de l’énergie a organisé une conférence-débat, le 20 juin 2005, sous le thème «Les perspectives énergétiques mondiales, quelles implications pour le Maroc ?»
Pour y répondre, la Fédération de l’énergie a invité un homme incontournable en la matière : Jean-Marie Chevalier, directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières à l’Université Paris IX.
En présence du ministre marocain de l’Energie et des Mines, du président de la CGEM et bien d’autres personnalités, Jean-Marie Chevalier a présenté avec transparence ses réflexions sur les perspectives énergétiques mondiales et leurs implications sur le Maroc. D’emblée, Jean-Marie Chevalier a essayé d’expliquer qu’une politique énergétique ne peut prendre un aspect autocentré. Bien au contraire, les événements qui influencent la scène mondiale et les contraintes climatiques constituent une «équation» à intégrer dans cette politique. Il est important également de ménager les ressources énergétiques nationales pour éviter un creusement de la dépendance énergétique.
Parmi les ressources énergétiques qui représentent une importance particulière pour le Maroc, il y a le «gaz» et le «pétrole» qui peuvent être qualifiés de «peu élastiques» puisque l’augmentation de leurs prix, le cas actuellement du pétrole, n’engendre qu’un zeste de changement de la demande marocaine à l’échelle internationale. Mais le vrai problème pour le Maroc, ce n’est pas l’augmentation soutenue du cours du pétrole, à titre d’exemple, mais plutôt la question de la permanence d’approvisionnement.
Bien entendu, cette question demeure posée avec force puisque jusqu’à aujourd’hui le Maroc n’a pas découvert de gisements pétroliers. Une situation que certains ont qualifiée de «malédiction pétrolière» qui ne trouve d’explication que dans le manque d’investissements privés nationaux en forages et explorations. Cette question est d’autant plus justifiée que l’Agence Internationale de l’Energie, AIE, a précisé qu’à l’horizon 2030, et en raison de changements climatiques et de la sur-exploitation des gisements, la consommation à l’échelle planétaire doit être maîtrisée avec plus de rigueur. Evidemment, cette déclaration n’exclut pas le pétrole et le gaz, bien que ce dernier soit plus abondant au niveau international.
Jean-Marie Chevalier n’a pas caché sa vision qui est complètement différente de celle de l’AIE. En effet, il a constaté que les analystes économiques n’arrêtaient pas de porter l’attention sur le risque de raréfaction imminente des réserves naturelles de pétrole. Un risque qu’il juge mal fondé puisque, en raison du développement technologique, il y aura davantage de forages pétroliers; ce qui consolidera les réserves naturelles actuellement en exploitation. Le même raisonnement demeure valable pour le gaz.
Néanmoins, si les économies mondiales peuvent espérer utiliser de manière permanente les ressources énergétiques, elles ont une forte raison de craindre l’inaptitude à transformer ces réserves en capacité de production : le manque d’investissement. Un point qui représente une sérieuse source de doute pour J-M. Chevalier dès lors que l’investissement est difficilement viable dans un environnement mondial caractérisé par l’incertitude.
L’AIE a été suffisamment claire sur cette question d’investissement : pour que l’équation «offre-demande mondiale» soit équilibrée, il faut quelque 3.000 milliards de dollars comme investissement pétrolier, et quelque 10.000 milliards de dollars d’investissement à orienter vers le gaz. Autrement, la question de dépendance, en matière de gaz et de pétrole, demeurera incontournable puisque les stocks de sécurité ne sont pas par essence destinés à couvrir des pannes s’insérant dans le moyen ou le long terme.
Si le montant des investissements de transformation de ces produits énergétiques en capacité de production est connu, son placement dans ce sens demeure difficile. En effet, l’investissement dans le gaz par exemple se heurte à la fermeture des frontières économiques de plusieurs pays tels que la Russie. Il y a également le risque politique qui fait germer le doute et la réticence dans l’esprit des investissements. Le cas de l’Irak qui avait, avant de subir les turbulences actuelles, la capacité de produire 2 millions de barils par jour et continue d’offrir de grandes possibilités de gains pétroliers, est là pour le prouver.
Quid de l’évolution du cours de pétrole ?
Pour ce qui est de l’évolution du cours du pétrole, J-M. Chevalier n’a pas fait preuve d’optimisme. Il faut dire que les arguments qu’il a avancés sont pour le moins convaincants.
Après la fameuse baisse de 10 dollars du baril de pétrole, les pays producteurs de l’or noir ont vu plusieurs de leurs compagnies déclarer faillite. Il a fallu donc agir en instaurant une fourchette à l’intérieur de laquelle le prix du baril doit fluctuer : 22 à 28 dollars. Seulement, les interventions des «passagers clandestins», l’explosion de la demande et les actes de vandalisme, ont mis en échec le mécanisme de «stocks régulateurs» rendant ainsi l’OPEP incapable de maîtriser des cours par la simple injection des barils manquants sur le marché international. Cette situation a engendré une «zone» de volatilité des cours dont on connaît le plancher mais pas le plafond. Et c’est dans ce sens que plusieurs analystes, dont J-M. Chevalier fait partie, considèrent que les cours vont continuer leur ascension.
Le concept de sécurité énergétique
Ce concept n’est que la traduction du célèbre adage qui conseille de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier.
Le maître-mot dans une politique doit être la «diversification».
Celle-ci doit, toutefois, satisfaire deux conditions. D’une part, elle doit être la plus large possible en faisant du biocarburant et du bio-nucléaire deux composantes essentielles d’une politique énergétique prévisionnelle. D’autre part, elle doit permettre une marge d’arbitrage énergétique aux décideurs afin de réduire la probabilité d’une dépendance pesante à l’égard d’une source énergétique quelconque. Seulement, (avouons-le avec amertume), 73% de la consommation énergétique globale marocaine proviennent de la seule consommation du charbon et du pétrole. Une réalité synonyme d’une dépendance absolue à l’égard des producteurs de ces deux produits énergétiques. En outre, en plus de la hausse soutenue du cours du pétrole, le charbon a vu son cours augmenter d’une manière inquiétante qui a laissé pantois plus d’un analyste (alors que le Maroc avait l’habitude d’importer un charbon à bas prix sur le marché international). La question est : le nucléaire pourrait-il être une solution non alternative, mais complémentaire pour notre pays ?
J-M. Chevalier précise à ce sujet que cette source révolutionnaire d’énergie peut constituer une solution alternative totale à l’échelle internationale. Malheureusement, cette solution ne peut être adoptée dans le contexte marocain. Les recherches dans ce domaine ne sont pas encore poussées. Toutefois, cette solution doit être méditée et les démarches développées pour une exploitation future. L ‘énergie nucléaire ne doit pas être omise même si des gisements pétroliers sont un jour découverts.


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