Selon des informations obtenues par nos confrères d'Al-Akhbar, le ministère de l'intérieur Abdelouafi Laftit a reçu des rapports signalant de graves irrégularités financières dans la gestion des conseils communaux. Ces documents évoquent l'absence de recouvrement des ressources fiscales ainsi que l'octroi de permis de lotissements résidentiels sans perception des taxes sur les terrains non bâtis. Ces pratiques placent plusieurs présidents de conseils communaux sous le soupçon de dilapidation de fonds publics, appelant à une intervention urgente de la Cour des comptes pour mener des audits approfondis et transmettre les dossiers à caractère pénal à la justice. L'Inspection générale de l'administration territoriale, en collaboration avec la Direction générale des collectivités locales, a également reçu des rapports détaillant des violations dans la collecte des ressources fiscales des conseils communaux, notamment dans les grandes villes dirigées par des élus issus de partis de la coalition gouvernementale. Ces faits ont conduit des élus de l'opposition, mais aussi des associations engagées dans la protection des finances publiques, à demander l'ouverture d'enquêtes approfondies par les instances compétentes, notamment l'Inspection générale de l'administration territoriale et l'Inspection générale des finances. Dans ce cadre, la Direction générale des collectivités locales a réalisé des études portant sur le potentiel fiscal des collectivités territoriales. Ces travaux ont révélé l'existence de ressources fiscales latentes et inexploitées, qu'il serait possible de mobiliser grâce à une meilleure gestion et à l'optimisation des méthodes de recouvrement des impôts locaux. Ces constats, a-t-on rappelé, relancent le débat sur la nécessité de renforcer la gouvernance locale et d'assurer une gestion plus rigoureuse des finances publiques, alors que des voix s'élèvent pour exiger une plus grande transparence des élus locaux.