L'Agence fédérale d'investigation (FIA), principale autorité pakistanaise de lutte contre le crime organisé et les trafics transnationaux, a rapporté des progrès notables dans l'enquête sur le naufrage d'un bateau de migrants survenu au large de la Mauritanie. Ce drame, qui s'est déroulé jeudi 16 janvier, a causé la mort de 50 personnes, dont 44 ressortissants pakistanais, en route vers l'Espagne. Selon la FIA, les responsables de cette tragédie pourraient être liés à un réseau de passeurs actif dans la région de Gujarat. Ce réseau serait dirigé par une femme et ses deux fils qui auraient abusé de la détresse de leurs victimes en leur promettant une traversée vers l'Europe. Les frères, considérés comme des figures centrales de ce réseau, sont actuellement recherchés par les autorités et restent introuvables depuis le naufrage. Par ailleurs, trois plaintes officielles ont été déposées dans le cadre de cette affaire. L'une d'elles émane de la famille de deux frères originaires de Sialkot. Un des passeurs aurait exigé huit millions de roupies pour organiser le départ d'Arsalan, un de ses membres, vers l'Espagne. Ce dernier figure désormais parmi les victimes de ce voyage tragique. La FIA, en collaboration avec des partenaires internationaux, s'engage à poursuivre ces investigations pour traduire les coupables en justice et démanteler les filières de trafic humain. Ce travail entend prévenir de nouvelles tragédies tout en apportant un peu de répit aux familles des victimes.