Le projet international «WE-Africa, Membrane Knowledge Hub», dirigé par l'université allemande de Duisbourg-Essen (UDE) et soutenu par le service allemand d'échange académique (DAAD), a vu le jour cette semaine. Ce plan de grande envergure, financé à hauteur de près de 800 000 euros pour une durée de quatre ans, aspire à créer une plate-forme universitaire et industrielle dédiée à la gestion durable de l'eau et de l'énergie en Afrique, avec une attention particulière portée aux pays partenaires, dont le Maroc. La technologie des membranes est au cœur de ce projet car elle permet de répondre efficacement à plusieurs problématiques clés. Son usage pour le dessalement de l'eau de mer, par exemple, s'avère être plus économe en énergie par rapport à d'autres méthodes. Par ailleurs, cette technique est privilégiée pour éliminer les polluants des eaux usées et, dans les piles à combustible, pour convertir l'hydrogène en électricité de manière efficace. C'est donc une approche à la fois novatrice et écologique, en parfaite adéquation avec les défis environnementaux du continent africain. Le projet prévoit la création d'un centre de savoir technologique sur les membranes, déployé dans des universités partenaires situées au Maroc, en Egypte et au Ghana. Ces centres offriront des cours en ligne spécialisés pour les étudiants et les professionnels sur la technologie des membranes appliquée à la gestion de l'eau et de l'énergie. De plus, les étudiants auront l'occasion d'acquérir une expérience pratique en entreprise tout en développant des compétences entrepreneuriales grâce à des formations intensives sur la création de modèles commerciaux et leur intégration dans les marchés locaux. Selon Stefan Panglisch, responsable du projet et professeur à l'UDE, «ce projet soutient l'échange de connaissances, le renforcement des capacités et le transfert de technologies.» Il représente une contribution essentielle au développement socioéconomique et à la protection de l'environnement en Afrique. Le Maroc, à travers sa participation active à ce projet, voit une éventualité pour appuyer ses capacités dans le domaine de l'eau et de l'énergie, secteurs cruciaux pour son avenir économique et environnemental. Ce partenariat s'inscrit dans une dynamique de coopération renforcée, notamment dans le cadre de l'alliance universitaire Ghana-NRW, et il contribue à approfondir les liens entre l'Europe et l'Afrique. Ce projet souligne, enfin, l'engagement du Maroc à promouvoir des solutions technologiques durables au service de son développement et de celui de la région.