Le colloque Critical Minerals Africa, organisé à Cape Town par Energy Capital & Power (ECP), change de nom pour devenir la Semaine africaine de l'exploitation minière (AMW). Ce changement de dénomination reflète l'intégration croissante des secteurs énergétiques et miniers du continent et cherche à promouvoir une culture de collaboration entre ces domaines stratégiques. Le Maroc compte participer à cet événement, a appris Barlamane.com de source proche du dossier. Ce rendez-vous, d'une durée de trois jours, se tiendra du 1er au 3 octobre 2025 au Centre International de Conférences de Cape Town. Il offrira une occasion inédite pour les industries énergétiques et minières africaines de se rencontrer et de conclure des accords sous un même toit. L'industrie minière africaine est en passe d'atteindre une valeur marchande de 135 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2027, avec un taux de croissance annuel composé de 5,6 %. Cette évolution est favorisée par une demande croissante, des politiques gouvernementales propices et l'adoption de technologies minières avancées. Elle constitue un catalyseur pour le développement économique global du continent. Le AMW aspire à devenir une plate-forme interactive qui renforce la position de l'Afrique dans les chaînes de valeur mondiales des secteurs minier et énergétique. La richesse des ressources minérales de l'Afrique est indéniable : le continent représente environ 73,3 % de la production mondiale de cobalt, 65,2 % de la production de manganèse, 43,3 % du chrome et 43,7 % des diamants. De plus, l'Afrique détient une position prépondérante dans la fourniture de métaux du groupe du platine, d'or et de phosphate, avec un potentiel de croissance significatif pour des minéraux tels que le bauxite, le cuivre, le minerai de fer, l'uranium, le lithium et le charbon. L'attrait du continent réside dans la diversité de ses ressources, son historique de fournisseur mondial fiable et ses politiques pro-investissement qui encouragent les transactions de fusions et acquisitions ainsi que les investissements à long terme. Richesses peu exploitées En parallèle, le secteur énergétique de l'Afrique connaît un développement accéléré. Considéré comme l'un des derniers territoires d'exploration pour le pétrole et le gaz, le continent commence à exploiter pleinement le potentiel de ses marchés d'hydrocarbures en mer et à terre. Des découvertes majeures effectuées en Namibie, Zimbabwe, Côte d'Ivoire, Angola, Ouganda, Sénégal et d'autres pays mettent en lumière le potentiel considérable des marchés encore sous-explorés. Simultanément, les secteurs des énergies renouvelables et de l'électricité connaissent un essor rapide, alors que les partenaires mondiaux intensifient leur soutien à des projets dans les domaines du solaire, de l'éolien, de l'hydrogène vert et d'autres secteurs associés. L'Afrique du Sud ambitionne de développer une économie d'hydrogène vert, l'Ethiopie lance de grands projets hydroélectriques, la Mauritanie prévoit des projets d'hydrogène à l'échelle GW, tandis que le Maroc émerge comme un producteur majeur d'énergie solaire. Ces projets témoignent du potentiel immense disponible pour les entreprises énergétiques en Afrique. «De nombreuses ressources naturelles et minérales restent sous-exploitées, offrant ainsi une opportunité stratégique pour les acteurs locaux et internationaux de collaborer et d'investir dans ces secteurs. Les industries de l'énergie et des mines ne peuvent évoluer de manière isolée ; intrinsèquement liées, ces deux secteurs progresseront plus rapidement si une véritable collaboration intersectorielle se met en place. C'est précisément dans ce contexte que la conférence AMW joue un rôle clé», rapportent les organisateurs de l'événement. Pour eux, «l'objectif est de confirmer la position de l'Afrique dans les chaînes de valeur mondiales des secteurs minier et énergétique. En s'organisant parallèlement à AEW – la principale plate-forme d'investissement énergétique en Afrique – l'événement réunit stratégiquement les deux secteurs, permettant aux participants d'explorer des synergies, de partager des connaissances et d'identifier des opportunités communes pour la croissance et le développement. L'AMW se concentrera sur la valorisation des ressources du continent, encouragera les investissements à forte valeur ajoutée et favorisera une activité de fusions et acquisitions, tout en mettant en avant des projets et des opportunités de financement capables de générer des rendements élevés pour les investisseurs étrangers.» Ils concluent : «Ce dont l'Afrique a besoin, c'est davantage d'investissements, en particulier dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie et les mines. Les ressources du continent ont la capacité de redéfinir les chaînes d'approvisionnement mondiales. Avec des politiques de soutien, des gisements inexploités et des partenaires locaux solides, le moment n'a jamais été aussi propice pour investir dans des projets africains.»