Alors que la campagne électorale est sur le point de s'achever, barlamane.com a appris, de source fiable, qu'au-delà de la mobilisation des militants et sympathisants du Parti de la justice et du développement (PJD) et de son aile religieuse, Mouvement de l'unicité et de la réforme (MUR), des forces tapies dans l'ombre se déployaient activement à l'étranger, en particulier en Turquie, pour soutenir les seuls islamistes ayant réussi à exercer le pouvoir depuis le Printemps Arabe. Ces forces ne sont que les frères musulmans qui, à travers leur organisation internationale, se sont réunis, le 20 septembre dernier à Istanbul, avec un seul ordre du jour : tout faire pour que le PJD rempile. De même source on apprend ainsi que des cadres du parti de Benkirane ont tenu à rassurer leurs pairs en Turquie des chances du PJD de remporter la première position dans ces élections, d'où la nécessité, ont-ils souligné, d'étudier la possibilité de soutien à l'expérience islamiste au Maroc à l'échelon international pour la période postélectorale, particulièrement au cas où les autorités seraient tentées de recourir à des stratagèmes pour denier au PJD son droit à former le futur gouvernement. Lors de la rencontre d'Istanbul, les frères musulmans ont ainsi décidé de contribuer à la mobilisation des médias proches de leur confrérie pour assurer une couverture adéquate de la campagne du PJD à travers « Al Jazeera », le « Huffington Post », « Arabi 21 » et autres canaux afin de dénoncer les aspects négatifs et les incohérences des adversaires du PJD et des autorités marocaines accusées au passage de chercher à torpiller ou court-circuiter le parti islamiste au risque de provoquer des remous dans la rue. A cet égard, souligne la même source, les cadres du parti, Mohamed el Hamdaoui et Saad Eddine el Othmani ont mis en garde contre une éventuelle tentative de l'état de priver le PJD d'une victoire attendue au profit du PAM, d'ou la nécessité d'un appui sans faille des alliés du parti en cas de blocages opposés par les pouvoirs publics à un deuxième mandat du parti. Concernant la collecte de fonds en faveur du parti, il a été procédé à la mobilisation de l'Union internationale des oulémas musulmans à travers Cheikh Ahmed Raissouni et de l'Organisation internationale des frères musulmans par le biais du libyen Imad Bennani, qui ont été chargés de mettre les fonds collectés, sous couverture d'activités culturelles, scientifiques et autres, à la disposition du « MUR » par le truchement du Centre maghrébin des études, dirigé par le libyen naturalisé britannique, Cheikh Anas Al Mabrouk. Les participants à cette rencontre organisée le 20 septembre dernier à Istanbul, dont des égyptiens, des libyens et des ressortissants des pays du golfe, ont beaucoup insisté sur la nécessité de soutenir le PJD et le MUR considérés comme les seules entités représentatives « des frères musulmans » dans un pays arabe où ils ont toutes les chances de se maintenir au « pouvoir », après l'échec de l'expérience de la confrérie dans d'autres pays arabes tels l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie. Pour ces islamistes, le « PJD » doit être soutenu contre l'état marocain qui cherche à marginaliser ce parti pour renforcer le PAM issu des arcanes du palais avec pour mission exclusive » de tout mettre en œuvre pour l'éradication des islamistes ». Il a été, également, question lors de cette rencontre d'étudier les possibilités d'un soutien matériel à travers l'ouverture de canaux de financement confidentiels notamment auprès des pays amis, dont le Qatar ou le mouvement international des frères musulmans présidé par l'égyptien Youssouf al Karadaoui et son adjoint le marocain Ahmed Raissouni, qui a déjà donné son aval pour s'engager dans cette opération. Le nommé Zouhair Atouf, marocain, membre du MUR, ayant assisté à cette rencontre, a été chargé de transmettre ses conclusions à Mohamed el Hamdaoui et Saad Eddine el Othmani, a conclu la même source.