Le Maroc a opté pour Israel Aerospace Industries (IAI), le premier groupe aéronautique public israélien (civil et militaire), afin de se doter d'un nouveau satellite, selon plusieurs sources médiatiques. Alors que le Maroc est déterminé à se doter d'une technologie de reconnaissance sophistiquée, diverses sources médiatiques affirment que le groupe israélien Israel Aerospace Industries (IAI) lui fournira un nouveau satellite d'observation. IAI a surclassé deux concurrents français. «Et Rabat n'avait même pas voulu recevoir la Direction générale de l'armement (DGA) qui souhaitait alors pousser les offres des groupes français», croit savoir La Tribune. Selon les sources de Barlamane.com, «le nouveau satellite permettrait au Maroc d'étoffer sa documentation spatiale, mais également d'étudier des situations précises en temps réel, grâce à des images actualisées. L'espace est en train de devenir un véritable enjeu et un objet de la politique nationale». Pour rappel, les deux satellites lancés par le Maroc en 2017 et 2018 «servent notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l'aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu'à la surveillance des frontières et du littoral.» La France, grande perdante Le contrat prévu, dont le montant n'a pas été précisé, entre dans la catégorie des grosses transactions, celles supérieures à cent millions d'euros. Avant de se tourner vers Israël, le Maroc penchait vers le marché français des satellites géostationnaires de communications. «C'est un marché qui a échappé à Thales et Airbus, qui avaient pourtant vendu en 2013 deux satellites espions au Maroc comme l'avait révélé alors La Tribune (plus de 500 millions d'euros). C'est là où on constate que la réussite des industriels tricolores à l'export reste dépendante des relations bilatérales qu'entretiennent la France et son président vis-à-vis du pays qui lance un appel d'offres», indique La Tribune. Ce contretemps est un coup dur pour Paris, qui consacre deux milliards d'euros d'investissements annuels dans le spatial militaire et civil. Les satellites Mohammed VI- A & B étaient financés, notamment, à travers l'Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC). Ils jouent un rôle fondamental dans la protection des infrastructures critiques, la météorologie, la navigation maritime, et le développement d'une grande quantité d'informations numérisées.