Le Conseil de la région de Casablanca-Settat a tenu, jeudi, une séance de travail consacrée à l'examen des résultats de la deuxième phase de l'étude pour l'identification et la gestion des risques naturels dans la région. L'étude prospective, axée principalement sur le mouvement de terrain, les inondations, les séismes et les risques côtiers, vise, au plan stratégique, à tirer profit de toutes les données recueillies sur les risques naturels, à encadrer et orienter le développement vers un urbanisme protégé contre les risques et à renforcer la résilience dans les zones à risque. S'étalant sur six ans, l'étude tend aussi à sécuriser et préserver les vies humaines et limiter les dégâts économiques engendrés par les risques naturels, à doter le territoire de la région d'une stratégie claire et opérationnelle de gestion et de contrôle des risques permettant une planification prospective et un développement territorial durable et résilient, ainsi qu'à disposer d'un outil de gestion intégré et d'une réelle assise à l'élaboration des documents d'urbanisme et à la réglementation de l'aménagement et des usages du sol. Dans une déclaration à la MAP à l'issue de la séance, le président du Conseil de la région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz a indiqué que cette réunion technique entre dans le cadre du suivi de l'étude en cours qui vise à dresser une carte des risques naturels au niveau de la région, comme les inondations, les glissements de terrain, les tremblements de terre et les tsunamis. « Une telle carte aide à la bonne planification urbanistique dans la région », a-t-il ajouté, affirmant que « nous avons terminé la phase de diagnostic et durant la prochaine étape nous disposeront d'une carte précise des risques naturels, leurs degrés et leurs fréquences éventuelles ». Cette étude, a précisé M. Maâzouz, s'inscrit dans le cadre de la gestion prospective qui permet d'anticiper les risques. « A terme, nous allons nous concentrer sur la sensibilisation et le renforcement de la conscience sur les dangers possibles », a-t-il noté. Au plan technique, cette étude, lancée il y a trois ans, s'assigne pour objectifs d'identifier les différents risques liés aux zones urbaines, de définir et évaluer les défis d'ordre humain, social, économique et environnemental dans la région, de classer les risques selon leur nature et leur gravité et d'élaborer des cartographies des risques, ainsi que d'arrêter des conditions spécifiques d'exploitation (zones de construction, zones de construction conditionnelles, zones non constructibles, entre autres). Il s'agit également de la définition de mesures urbaines liées à l'aménagement et à l'exploitation de bâtiments existants, la mise en place d'une feuille de route pour renforcer la sensibilisation et la conscience des risques, l'identification des mesures structurelles de réduction des risques, en plus de la préparation des plans d'intervention urgents et des mesures de réhabilitation et de reconstruction post-catastrophe. La séance de travail s'est déroulée en présence notamment de représentants des préfectures et d'élus de la région Casablanca-Settat.