Le plan national de protection contre les inondations sera actualisé. Le département d'Amina Benkhadra s'apprête en effet à mettre en œuvre les dispositions du PNI adopté depuis 2002. L'actualisation de ces données s'est imposée à cause «des dégâts énormes qui ont été enregistrés après les fortes crues exceptionnelles qu'ont connues plusieurs régions du royaume», explique-t-on à la Direction de la recherche. La nouvelle stratégie veut «s'adapter aux changements climatiques et réduire les risques liés aux inondations, l'un des principaux axes d'orientation de la nouvelle stratégie», ajoute-t-on. Les retouches qui seront apportées au PNI concerneront, en premier lieu, le cadre institutionnel, ainsi que l'appréciation du risque inondation, avec la proposition de nouvelles mesures de protection. Une étude sera ainsi élaborée, avec une deadline fixée à fin 2012, en vue d'élaborer un inventaire exhaustif des sites inondables, ainsi que des aménagements proposés comme une solution durable à leur risque. Les responsabilités devraient être davantage partagées en matière d'alerte, de dédommagements des pertes, ainsi que de renforcement de la coordination entre les différents départements ministériels. «Il s'agira de définir un nouvel ordre des priorités en ce qui concerne les interventions, de même que d'élaborer des cartes d'aléas», insiste la Direction. Homogènes et actualisées Cette démarche du ministère s'explique par le besoin précis de fournir aux départements de tutelle, des zones homogènes du point de vue de la pluviométrie, en identifiant les fréquences d'enregistrement des crues violentes. In fine, cela devrait pouvoir aboutir à une typologie des inondations. Le nouveau plan national s'appuiera par conséquent sur la carte générale de la typologie des inondations qui sera réalisée. Une attention très particulière sera accordée aux crues torrentielles sur les petits bassins, ainsi qu'aux crues de plaine à montée rapide qui sont le plus souvent dévastatrices dans plusieurs régions. L'inventaire des sites inondables sera réalisé séparément pour l'ensemble des sites inventoriés, avec des prévisions sur l'impact humain des risques identifiés. Pour les 60 sites le plus sensibles et «pour les zones constructibles, explique la Direction des la recherche au sein du ministère, ce sont les cartes d'aléas qui vont proposer des mesures de protection proposées pour les zones d'habitat ainsi que les aménagements à réaliser». Le nouveau plan national contre les inondations devra, par ailleurs, identifier les zones vulnérables économiquement, afin que des solutions plus spécifiques puissent être apportées à ces zones. C'est pourquoi «le plan doit également instaurer des mécanismes d'évaluation des dommages et d'évaluation économique des risques».