Les provinces de Guelmim et Sidi Ifni seront dotées de cartes d'aptitude à l'urbanisation des aires urbaines pour 4 millions de dirhams. Dans les détails techniques, le ministère de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville s'est résolument engagé, à travers un programme ambitieux, à couvrir l'ensemble du territoire national par des cartes d'aptitude à l'urbanisation (31 à l'horizon 2021) comme étant des documents de référence permettant de prendre en considération la dimension du risque des catastrophes naturelles lors de l'élaboration des différents documents d'urbanisme, et en tant qu'outil d'aide à la décision et mécanisme de prévention multirisques mis à la disposition des planificateurs, des aménageurs et des collectivités territoriales, permettant la planification prospective et durable des territoires et la résilience territoriale en termes de bien-être, d'attractivité, de compétitivité et de stabilité. Ce processus a démarré dans le cadre de la démarche de l'appel à projets entrepris depuis 2015, avec le lancement de 10 cartes d'aptitude à l'urbanisation couvrant 16 provinces et préfectures, cofinancé par le Fonds de lutte contre les catastrophes naturelles. Dans le cadre ce processus, ce département commanditera une étude en étroite collaboration avec les acteurs locaux concernés pour l'élaboration de deux cartes d'aptitude à l'urbanisation des aires urbaines : de Guelmim et de Sidi Ifni, et qui ambitionne fondamentalement de renforcer la résilience de ces aires urbaines face aux risques sismiques, aux risques d'inondations, aux risques de mouvements de terrains et aux risques des phénomènes côtiers. Elle constitue un document de référence qui réglemente l'utilisation des sols au regard de ces risques naturels et permet d'orienter le développement vers des zones exemptes de risques. Ainsi, l'étude d'élaboration des cartes d'aptitude à l'urbanisation des aires urbaines de Guelmim et de Sidi Ifni a pour finalité de capitaliser toute connaissance sur les risques naturels menaçant ces deux aires urbaines, d'encadrer et canaliser le développement d'une urbanisation résiliente et de limiter les dégâts humains et économiques engendrés par les phénomènes naturels liés à l'aléa sismique, inondations, mouvement de terrain, et des phénomènes côtiers. Cette étude constitue un référentiel et une réelle assise à toute réglementation de l'occupation du sol des territoires concernés dans une perspective de développement durable. Notons que l'aire urbaine de Guelmim se situe dans le massif de l'Anti-Atlas et constitue une zone synclinale complexe encadrée au nord, à l'ouest et au sud par trois boutonnières anticlinales précambriennes, à savoir les massifs de Kerdous-Tazeroualt, d'Ifori et de Jbel Guir. Alors que celle de Sidi Ifni est caractérisée par une topographie constituée d'une zone montagneuse littorale ne dépassant pas les 900 mètres d'altitude et occupant la partie occidentale de l'Anti-Atlas (boutonnière de Kerdous, Ifni, Igherm, Bas Draa).