Abdelali Hamieddine est poursuivi pour «participation à un homicide volontaire» dans un dossier qui entache sa réputation depuis des décennies. Le procès d'Abdelali Hamieddine, un haut responsable du Parti justice et développement (PJD, opposition), a repris, mardi 11 juillet, à Fès. Un dispositif policier de conséquence était mobilisé aux abords de la cour d'appel. Le procès a débuté en présence de 270 personnes venues soutenir la partie civile à partir de 10 heures, à savoir la famille de Mohamed Ait Ljid. Abdelali Hamieddine, condamné à deux ans de prison pour «participation à une rixe au cours de laquelle sont exercées des violences ayant entraîné la mort» dans ce dossier, a vu, avant six ans, les faits requalifiés pour «participation à un homicide volontaire». Il a été qualifié de «terroriste» par une foule amassée devant le tribunal. Certains cadres du PJD ont exprimé leur «soutien» à Hamieddine, de manière très tranchée. D'autres caciques du parti islamiste, à l'instar d'anciens ministres, étaient présent mardi à la cour d'appel de Fès pour apporter son soutien à Hamieddine. Le comité de soutien de Hamieddine a réclamé l'autorisation de la cour afin de participer à un sit-in en faveur de la cause palestinienne, un mélange étonnant des genres.