Les allégations colportées dans l'affaire Pegasus sont « basées sur des évaluations techniques erronées » et « reposent sur des conclusions hâtives dans une tentative d'impliquer certains pays », a affirmé, vendredi à Tanger, le Président de Commission Nationale de Contrôle de Protection des Données à Caractère Personnel (CNDP), Omar Seghrouchni. S'exprimant lors de l'audition de l'expert US en cybersécurité , Jonathan Scott, auteur du rapport « Exonerating Morocco – disproving the Spyware », M. Seghrouchni a tenu à souligner que « nous ne cherchons pas à défendre une vérité particulière, mais plutôt à faire émerger la vérité à travers un débat contradictoire ». Il a, à ce propos, rappelé que la CNDP compte rapporter les preuves apportées par M. Scott et d'autres experts à leurs détracteurs pour arriver à des conclusions claires et scientifiquement irréprochables, en soulignant que la Commission demeure ouverte à toute personne compétente souhaitant discuter de ce sujet. Ces auditions se poursuivent samedi avec un expert indépendant canadien, avait annoncé la CNDP plus tôt dans la journée, dans un communiqué. La même source avait indiqué que la CNDP a « décidé d'auditionner tous les experts techniques, nationaux et internationaux, disposés à présenter et à partager leurs analyses et conclusions » au sujet des allégations techniques non prouvées de Citizen Lab, Amnesty International et Forbidden Stories. Dans son intervention, Jonathan Scott, a pointé du doigt « les failles méthodologiques et scientifiques » inhérentes à l'approche adoptée par Citizen Lab, Amnesty International et Forbidden Stories qui ont conduit à l'adoption de conclusions qui « relèvent plus de l'allégation que de la science » concernant l'usage supposé du logiciel Pegasus par certains pays. L'expert US a aussi affirmé que les allégations de Citizen Lab, sont "totalement infondées" et "sont dépourvues des éléments les plus élémentaires pouvant constituer une preuve scientifique".