Derrière les assauts virulents contre le Maroc, des officines politisées et financées en douce par les cercles officiels français. Parmi elles, Forbidden Stories, nouvel bras armé de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, contre-espionnage). Selon nos sources, la DGSE alimente les tuyaux de Forbidden Stories par des informations (souvent peu vérifiées) qui seront ensuite intégrées dans l'analyse stratégique à travers des enquêtes biaisées. Forbidden Stories accomplit sa fonction avec la sûreté et la régularité d'une mécanique bien faite. Officine qui mène la belle vie. Jamais elle ne doute d'elle-même. Sa mission ? imposer «la vérité française» et, pour elle, la vérité en soi n'existe pas. Forbidden Stories remplit à merveille, dans le plan politique, le rôle que joue le sous-officier dans l'armée française. Une ONG qui obéit au mot d'ordre du pouvoir d'Emmanuel Macron sans discussion. Forbidden Stories s'empare de «l'affaire» Rachid M'Barki avec l'appui de la DGSE L'affaire visant le présentateur Rachid M'Barki a pris une tournure inattendue la semaine dernière. Selon la nouvelle version de Forbidden Stories (qui n'est que celle de la DGSE), une vaste entreprise de désinformation (serait) derrière les contenus fournis à Rachid M'Barki. Pour plus de crédibilité, la presse française parle «d'une enquête d'un consortium international d'une centaine de journalistes». Début février, la suspension de M. M'Barki est rendue publique par Politico. Comment se fait-il qu'un obscur ait été menée et rendue publique avec une promptitude supersonique ? Pourquoi Forbidden Stories se sont-elles appropriées ce dossier alors que la chaîne info BFM TV, employeur de M. M'Barki, a diligenté se propre enquête interne ? On prend les mêmes, et on recommence «Trois journalistes du consortium ont notamment pu participer à l'enquête, en se faisant passer pour des intermédiaires d'un potentiel client français, à plusieurs rendez-vous avec des officines vendant des outils d'influence», rapporte Le Monde avec une facilité déconcertante. Forbidden Stories a pris soin d'inclure dans sa nouvelle aventure la cellule investigation de Radio France et Le Monde, avec des conclusions assez perplexes et dénuées de preuves. D'après le rendu final, «cette affaire est liée à une vaste entreprise de désinformation pilotée par une officine israélienne, qui vendrait ses services dans le monde entier». Entre autres, les méthodes (russes) font florès partout… Cette version est légère, donc il a fallu rencontrer un responsable de cette l'officine en Israël, désignée sous le nom de «Team Jorge». Pourquoi a-t-il choisi de vider son sac devant FS ? Mystère. En 2021, les médias français ont saisi l'«affaire» Pegasus, actuellement en mort clinique, pour attaquer le Maroc. Selon les nouvelles révélations, une vingtaine de pays européens ont possédé et/ou utilisé le logiciel de la société NSO. Jamais ces pays n'ont été mentionnés dans l'immense littérature trompeuse, mais qui est dans la logique du développement de la DGSE et de ses appétits de conquête. Le Maroc, cible prioritaire de la DGSE De toutes façons, cette affaire aura jeté sa cruelle lumière dans le monde de Forbidden Stories où fermentent tant d'obscures passions, tant d'idées pernicieuses et dangereuses, et tant d'intérêts inavouables. Elle aura éclairé le Maroc et la nation marocaine sur le plus grave danger qui les ait jamais menacés : l'acharnement d'un pays qui se présente sans cesse comme leur meilleur allié. Certes, le pouvoir français, dans sa mégalomanie démesuré, rencontre encore de vigoureuses résistances. Pour la DGSE, l'influence marocaine en progrès constants, est entrée directement en compétition avec l'influence française. Pour la contrecarrer, elle a créé ou réactivé des organismes de propagande, lesquels multiplient les pseudo-enquêtes qui finissent par faire pschitt. À Rabat, nul ne se bouche les oreilles devant la bêtise effrénée et la gueule bruyante d'une France en perte de vitesse. Rien ne montre mieux que les événements que nous venons de vivre quelles sont les conséquences morales d'une défaite que Paris cherche lentement à gérer. «Le renseignement commence là où s'arrête la diplomatie», a déclaré un jour Bernard Bajolet, coordonnateur du renseignement de 2008 à 2011, reconnaissant que «la diplomatie et le renseignement sont deux outils régaliens». Deux outils à la dérive depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.