Quelques députés européens ont choisi, jeudi 19 janvier, de profiter d'une enquête menée par la justice belge visant le Qatar pour accabler injustement le Maroc en s'emparant de trois dossiers judiciaires dont l'instruction a été terminée, une démarche qui prouve une captation condamnable d'affaires examinées devant les tribunaux marocains. Dans un texte non contraignant, le Parlement européen a demandé «instamment» aux autorités marocaines de «respecter la liberté d'expression et la liberté des médias» et de «garantir aux journalistes incarcérés (…) un procès équitable». Toutefois, le texte prouve la politisation effrénée du cas Omar Radi par ses relais étrangers, alors qu'il a toujours insisté sur la nature «purement journaliste» de ses activités professionnelles. Omar Radi a été arrêté en 2020 et condamné en appel en mars à six ans de prison ferme pour «viol» et «espionnage». Les eurodéputés ont repris pour leur compte une antienne ressassée jusqu'à l'écœurement, à savoir la remise en liberté provisoire de ce détenu, tout en évoquant le cas de Taoufik Bouachrine, ce patron de presse condamné pour plusieurs méfaits. Une mise en scène déplorable Cette résolution orchestrée survient alors que plusieurs articles de presse cherchent à impliquer Rabat dans le scandale de corruption qui ébranle le Parlement européen depuis décembre. Le Parlement européen se dit «profondément préoccupé» par «les allégations selon lesquelles les autorités marocaines auraient corrompu des députés au Parlement européen». Il est à souligner que le Maroc, «cité» dans plusieurs affaires depuis 2021, n'est confronté qu'à des «allégations», jamais à des preuves concrètes. Rabat a fermement contesté ces allégations de corruption.