Réunis ce jeudi lors d'une séance plénière, les eurodéputés ont voté la résolution hostile au Maroc. Une initiative décriée au Royaume où elle est perçue comme une tentative de harcèlement au moment où le Parlement de Strasbourg est ébranlé par les scandales de corruption. Détails. Lors d'une séance plénière, le Parlement européen, a voté la résolution intitulée "la situation des journalistes au Maroc, en particulier le cas d'Omar Radi" avec 356 voix favorables. En effet, 430 eurodéputés ont pris part au vote, dont 32 ont voté contre et 42 se sont abstenus. La résolution est portée par une trentaine d'eurodéputés appartenant aux groupes « Renew Europe », « Les Verts » et la gauche (The Left). Elle demande à l'Union européenne « de peser de tout son poids pour obtenir des améliorations concrètes de la situation des droits de l'homme au Maroc », en tout en critiquant la supposée « détérioration de la liberté de la presse » et les violations des droits de l'homme. Aussi, la résolution reprend les accusations d'espionnage et l'usage du logiciel Pegasus qui n'ont pas été prouvée jusqu'à présent. Secoués par des scandales de corruption, les eurodéputés ont donné du crédit aux accusations infondées qui ciblent le Maroc.
Du côté marocain, cette nouvelle initiative est perçue comme une mascarade et une tentative d'intimidation provenant de milieux hostiles qui cherchent à créer un écran de fumée au moment où la réputation du Parlement de Strasbourg est compromise. Une source diplomatique marocaine a réagi, mercredi, à cette résolution, en dénonçant « une campagne d'attaques et de harcèlement menés contre le Royaume, par ceux qui sont dérangés par le Maroc qui se développe, renforce son Protagonisme et s'ouvre sans complexe sur son environnement régional et international ».
Lors de la visite du Chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, au Maroc, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a indiqué que le partenariat entre le Maroc et l'UE est ciblé par des tentatives de harcèlement juridique et médiatique.