Le ministre marocain des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita a qualifié, ce jeudi, l'enquête sur le scandale de corruption au sein du Parlement européen de «harcèlement judiciaire et médiatique continu». Lors d'une point de presse conjoint à Rabat avec le Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, Josep Borrell, le chef de la diplomatie marocaine a dénoncé que ces attaques ont «l'intention de nuire» au partenariat bilatéral entre le Maroc et l'UE, rapporte l'agence EFE. «C'est un partenariat qui fait face à un harcèlement judiciaire continu, à des attaques médiatiques perpétuelles et à des attaques dans les institutions européennes, et aussi au Parlement européen sur des sujets où le Maroc fait l'objet de questions ciblées qui sont le résultat de calculs et d'une volonté de nuire à ce partenariat» avec l'UE, a-t-il critiqué. Nasser Bourita a estimé que ces harcèlements proviennent de «personnes, structures et médias agacés par un Maroc qui se développe, qui renforce son protagonisme et qui se projette sans complexe dans son environnement géopolitique africain, arabe et méditerranéen». Il a insisté sur la nécessité de «nourrir et immuniser» le partenariat entre le Maroc et l'UE, tout en rappelant que le royaume mesure l'«engagement» des partenaires internationaux à travers le prisme du dossier du Sahara. «Le partenariat entre le Maroc et l'UE résiste aux attaques. La position du Maroc a toujours été de promouvoir un partenariat qui doit être protégé, un partenariat qui ne peut pas ne pas être immunisé», a-t-il ajouté. Pour sa part, Josep Borrell a exprimé son inquiétude quant à cette affaire tout en demandant d'attendre les résultats de l'enquête, dans laquelle la police belge enquête sur des paiements en espèces et des faveurs présumés à des députés européens, qui auraient été versés par le Qatar et le Maroc. «Nous sommes préoccupés par ces événements et les allégations sont sérieuses. Il ne peut y avoir d'impunité pour la corruption dans l'UE. Nous devons attendre les résultats de l'enquête», a-t-il déclaré, appelant toutes les parties à coopérer avec l'enquête.