Fini le slogan de la réunification des rangs du monde arabe, qui n'a été qu'un leurre dont tous les pays arabes se sont rapidement rendus compte sur le terrain, une fois à Alger, lorsque «la force de frappe» continentale et mondiale a admis, contre son gré et ses vœux, la présence et la participation du Maroc au sommet arabe, les 1er et 2 novembre. Le Souverain marocain qui était décidé à se rendre à Alger pour ce sommet, et dont la présence avait été annoncée depuis plusieurs semaines auparavant -ce qui devait encourager les autres dirigeants arabes- avait finalement renoncé à son voyage, les dirigeants algériens n'ayant montré, jusqu'à la veille du sommet, aucune volonté et aucun enthousiasme politique, diplomatique et protocolaire, dans la perspective de cette visite programmée. Alger n'avait entrepris aucune démarche en direction de la délégation officielle marocaine pour l'informer des dispositions prises dans cette perspective. Il est de notre droit, en tant que Marocains, de connaitre qui sera à l'accueil du Souverain marocain, à sa descente de l'avion, quelles sont les mesures protocolaires arrêtées dans cette perspective. Dans des pays civilisés, comme l'Allemagne, le pays hôte arrête l'ordre protocolaire de l'accueil des chefs d'Etat étrangers, six mois plutôt, réserve la voiture officielle, désigne le chauffeur, la résidence, l'itinéraire qui serait emprunté, les personnalités qui seraient à l'accueil, les accompagnateurs. Ces informations sont naturellement communiquées à l'avance et établies en accord avec les visiteurs étrangers. Or, notre voisin de l'Est, qui se considère comme un «pays pivot» du Maghreb (retenez: pivot de la discorde, du séparatisme, de la rancœur et de la haine) s'est abstenu de prendre contact avec un ministre marocain, qui présidait la délégation marocaine aux réunions ministérielles préparatoires. La junte militaire qui régente le système politique en Algérie a causé un immense et grave préjudice au Maroc et à la fraternité algéro-marocaine, depuis l'indépendance de ce pays voisin, en dépit des concessions territoriales faites par le Royaume du Maroc, au lendemain de la guerre des sables. Cette guerre des sables, qui a été déclenchée par la junte militaire algérienne, pour parer aux revendications territoriales potentielles marocaines, a été insidieusement exploitée par les Algériens, en se présentant comme victimes, au lendemain de leur indépendance. Depuis, le régime militaire algérien, qui se targuait de multiples succès «révolutionnaires» agricoles, industriels et culturels, a développé et entretenu une vaste campagne hostile contre le Royaume chérifien, traité sans vergogne, d'archaïsme, par ceux-là même, que le défunt Mohammed V recevait et accueillait au Palais Royal de Rabat. Le dictateur Boumediene prit la flexibilité du Maroc et ses concessions pour une faiblesse et décidé de contrecarrer ses revendications au sud, en pariant que Rabat ne tiendrait que pour quelques mois, au maximum. Après 50 ans, nous sommes en mesure de dresser d'âpres constats pour l'Algérie: -Le Maroc est sur le terrain et contrôle le territoire -l'initiative d'autonomie marocaine gagne du terrain au niveau international et au sein du Conseil de sécurité, -le Maroc avance au niveau intérieur : Stabilité politique, sécuritaire, sociale, développement économique. Deuxième pays industriel en Afrique, pendant que l'Algérie, en déroute, offre «son expérience industrielle» aux pays africains. -L'Algérie est, par contre, en situation de déroute économique, industrielle et sociale. Sa stratégie au Sahara est également en situation de déroute, en dépit des dépenses colossales investies pour une cause perdue d'avance. Aujourd'hui, les seuls soutiens de l'Algérie restent des structures associatives et humanitaires en Espagne et dans certains pays nordiques. Comparé au Qatar et aux autres pays pétroliers du Golfe, l'Algérie, en cinquante ans, ne peut se prévaloir ni en infrastructures, ni en développement humain. A l'actif du pouvoir en Algérie jusqu'à ce jour : propagande, discours creux, désinformation, mensonge, répression des journalistes et des hommes politiques, opposants en exil, république en exil de kabylie, des dizaines de généraux en prison, des dizaines de ministres en tôle. La haine pandémique de l'Algérie à l'égard du Maroc, qui s'est cristallisée y compris par le peuple algérien, au fil des années, trouve aujourd'hui, sa traduction honteuse et infâme dans le boycott des performances des Lions de l'Atlas, par les médias audiovisuels officiels algériens, prenant les téléspectateurs algériens pour des dupes, alors que les Algériens, on les connait, regardent plus les chaines de télévision internationales que les porte-voix de la junte militaire. *journaliste et écrivain