Moins de 48 heures après la clôture du sommet de «la réconciliation» arabe, tenu à Alger les 1er et 2 Novembre, le ministère algérien des affaires étrangères, via l'APS, reprend ses diatribes habituelles contre le Royaume du Maroc, provisoirement tues, lors du sommet de resserrement des rangs arabes. Les pays arabes, présents à Alger, auront constaté d'eux-mêmes, contrairement aux allégations de la junte militaire d'Alger, que Ramtane Lamamra, ancien vice-premier ministre de Bouteflika, pour quelques jours, n'a à aucun moment serré la main de son homologue marocain, ou tenté de s'approcher de lui et de le rencontrer, ne serait-ce que par courtoisie, durant le sommet de «la réconciliation arabe». L'ancien vice-premier ministre de Bouteflika, qui avait affirmé, alors que le Hirak battait son plein, que le régime déchu allait mettre en place une démocratie à l'égal de celle des pays occidentaux, s'est abstenu de se déplacer pour l'accueil de son homologue marocain, à l'aéroport, comme cela a été le cas pour tous ses homologues arabes, ou encore à l'entrée du centre international des conférences, qui abritait les réunions ministérielles. Le président Abdelmadjid Tebboune aura été plus flexible, par rapport à son ministre diplomate, en accueillant le chef de la diplomatie marocaine, à l'ouverture du sommet, et en échangeant avec lui quelques mots courtoisement, bien que des traits de tension, de crispation et de stress, apparaissait nettement sur son visage. Ce comportement «peu diplomatique», de la part de diplomates qu'on dit «chevronnés», surprend, à moins que les hôtes du sommet arabe aient confondu Ce sommet avec un congrès du FLN, qui tenait habituellement ses assises au Club des pins, et dont les militants étaient sollicités uniquement pour de longues séances d'applaudissements, pour la glorification des dirigeants. Les officiels algériens n'ont pas pu retenir leur véhémence à l'égard du Royaume du Maroc, bien que la circonstance soit de dimension extra algérienne. Ils n'ont pas pu également retenir ne serait-ce que provisoirement, leur haine anti-marocaine, devant les ministres et les chefs d'Etat arabes. Pourtant, il s'agit d'un pays voisin, avec lequel l'Algérie «révolutionnaire », en ruine actuellement, a fermé ses frontières terrestres depuis 1994, au lendemain d'un attentat contre des touristes occidentaux à Marrakech, commandité du début à la fin par les services de renseignements algériens. Pour les raisons invoqués plus haut, la junte militaire algérienne s'en prend aujourd'hui au ministre marocain, qui a été l'objet, en dépit du boycott officiel algérien, de multiples sollicitations des médias arabes et internationaux, dont certains ont eu des difficultés pour accéder à leur interlocuteur. Comment voulez-vous que le Souverain marocain fasse le déplacement à Alger, alors que son ministre des affaires étrangères ne communique que via la ligue arabe avec les autorités algériennes ! Comment voulez-vous que le Souverain marocain, qui en avait exprimé la volonté, le premier dans le monde arabe, puisse se rendre dans un pays qui, officiellement saisi à propos des mesures protocolaires algériennes relatives à la visite Royale, s'est abstenu de répondre ! Alger n'aurait franchement pas souhaité la venue à Alger de SM le Roi Mohammed VI, ce qui aurait modifié de fond en comble le cours du sommet arabe et évité son échec. Et dire que l'Algérie était animée de la volonté de rassembler et de resserrer les rangs arabes ! Impossible, voire même jamais, de la part d'un pays qui combat le Royaume depuis son indépendance, qui fait tout pour le morcellement de notre pays, qui maintient ses frontières terrestres fermées depuis 1994, qui a rompu tous liens avec le Royaume en 2021, qui déclenche une guerre diplomatique contre l'Espagne pour avoir pris le parti du Maroc, concernant la question du Sahara. La junte militaire algérienne déterre la hache de guerre, via les médias algériens ou des analystes, qui avaient été rejetés par le système, pour reprendre ses campagnes injurieuses, diffamatoires et insensées contre le Royaume Chérifien du Maroc. *journaliste et écrivain