Le ministre de L'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, et celui de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, ont signé un contrat de gestion participative de la nappe de Meski-Boudnib (province d'Errachidia). Ce contrat permet la mise en œuvre d'un plan d'actions pour harmoniser les efforts de tous les intervenants au niveau régional dans la gestion de l'eau et son exploitation, indique le ministère de l'Equipement et de l'Eau dans un communiqué. A cette occasion, Nizar Baraka a souligné que « ce contrat de gestion participative de nappe, qui a fait l'objet d'une large concertation avec tous les intervenants de la région, va permettre l'implication effective des usagers en vue d'assurer l'utilisation durable et la préservation de l'équilibre de la nappe Meski-Boudnib », rapporte la même source. La nappe de Meski-Boudenib couvre les deux communes Oued Naam et Chorfa Mdaghra de la province d'Errachidia sur 20 000 km2, entre le Haut Atlas au Nord et les affleurements de l'Anti-Atlas et la Hamada du Guir au Sud. Elle connaît actuellement un développement agricole important, notamment suite à l'extension des superficies de plantations de palmier dattier. Pour assurer une maîtrise de la demande en eau des projets agricoles en adéquation avec les ressources en eau mobilisables dans la zone, et assurer une gestion durable des ressources en eaux souterraines de la nappe, le contrat de gestion participative prévoit un plan d'action à 3 niveaux, détaille le communiqué. Le premier porte sur les aménagements hydrauliques pour la conservation et la restauration de la nappe, en particulier la construction d'un deuxième barrage (Kheng Grou) pour l'irrigation et la recharge de la nappe, la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles dans les périmètres d'irrigation traditionnelle et l'instauration de périmètres de sauvegarde et d'interdiction dans les zones d'alimentation des khettaras. Le deuxième concerne l'économie et la valorisation de l'eau par l'installation des compteurs au niveau de l'ensemble des points de prélèvement d'eau situés dans le périmètre du contrat de gestion participative de la nappe et le renforcement des capacités de la police de l'eau. Enfin, le troisième niveau est le renforcement de la sensibilisation et de la communication entre les différents intervenants pour une gestion durable des ressources en eau, conclut le communiqué.