Vendredi, Rabat a qualifié l'accueil de Brahim Ghali à la Ticad d'«acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain». Le Maroc estime que la Tunisie a invité «unilatéralement» Brahim Ghali au sommet «contre l'avis du Japon et en violation du processus de préparation». Un document dévoilé vient de le prouver. Une note écrite en date du 19 août adressée par la Mission permanente du Japon auprès de l'Union africaine aux organisateurs de la Ticad précise sans ambages que «seules les lettres d'invitation paraphées conjointement par le Premier ministre japonais et le Président de la République de Tunisie sont valables et permettraient aux délégations concernées de prendre part à la Ticad 8». Il a été également précisé que «l'invitation ne concerne nullement l'entité mentionnée dans la note verbale CCP/A41/570/NV/08.22″, faisant référence au Front Polisario.» «Contrairement à ce qui a été dit dans la déclaration marocaine», la RASD avait reçu une «invitation directe» du président de la Commission africaine, a précisé, à tort, la diplomatie tunisienne. Le chef du Polisario, Brahim Ghali, a été accueilli le 16 août à sa descente d'avion par le président tunisien Kais Saied, au même titre que les présidents et chefs de gouvernement venus assister au sommet Japon-Afrique (Ticad). Un scandale retentissant qui a indigné plusieurs pays africains. Dans la foulée, le Maroc a annoncé l'annulation de sa participation au sommet.