Emmanuel Macron se rendra le 25 août en Algérie selon les sources de Barlamane.com, dans un contexte d'affaiblissement du régime et sur fond d'accusations formulées contre Paris, qui abrite des activistes du mouvement Rachad et des militants du MAK. L'Algérie, qui a célébré très timidement le soixantième anniversaire de la fin de 132 ans de colonisation française, s'apprête à recevoir un président dont elle se méfie. En dépit du passage de six décennies, les relations entre les deux pays sont régulièrement ponctuées de pics de crises plus au moins allongées. La dernière remonte à octobre 2021, alimentée par des propos rapportés le 2 octobre 2021 par le quotidien Le Monde où Emmanuel Macron a accusé le système «politico-militaire» algérien d'entretenir une «rente mémorielle» en servant à son peuple une «histoire officielle» qui «ne s'appuie pas sur des vérités». D'après le quotidien, il avait également affirmé que «la construction de l'Algérie comme nation est un phénomène à regarder. Est-ce qu'il y avait une nation algérienne avant la colonisation française? Ça, c'est la question (…)». Cette visite survient également alors que la France refuse d'abandonner les leaders du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK, indépendantiste) que le régime algérien cherche à arrêter. Basé à Paris, ce mouvement, illégal en Algérie, né dans le sillage du «Printemps kabyle» de 2001, est une des bêtes noires du régime qui l'accuse de visées «séparatistes». La Kabylie est une région berbérophone du nord-est de l'Algérie considérée comme un des fiefs du Hirak. Emmanuel Macron a effectué une seule visite en Algérie, au début de son premier mandat présidentiel en décembre 2017.