La flambée des cours des carburants au Maroc a ravivé une polémique sur l'inertie d'Aziz Akhannouch, lui-même magnat du pétrole. Les prix des carburants à la pompe ont atteint de nouveaux records ces dernières semaines malgré l'accalmie enregistrée à l'échelle internationale, suscitant la colère internautes et des appels au gouvernement pour protéger le pouvoir d'achat. L'essence sans plomb frôle désormais les 18 dirhams le litre et le gazole près de 16 dirhams, des niveaux jamais égalés, dans un contexte de hausse de l'inflation et de faible croissance. Ces dernières heures, les réseaux sociaux les hashtags » *#7dh_gazoil« , » #8dh_Essence« , » #Dégage_Akhannoch« ,* réclamant le limogeage du chef du gouvernement, responsable, selon eux, de cette situation et de la détérioration du pouvoir d'achat des ménages marocains, étant donné sa mainmise sur le marché des hydrocarbures à travers la société Afriquia, tout en ajoutant qu'Akhannouch tire pleinement bénéfice de la misère du peuple marocain. Les publications mentionnant lesdits hashtags sont assorties de caricatures notant par ailleurs que la situation relative à la hausse du coût de la vie au Maroc était constatée avant le début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, tout en fustigeant le désengagement du gouvernement de ses promesses électorales alors que la situation sociale des citoyens s'est considérablement détériorée. Aziz Akhannouch refuse d'aborder les demande de plafonnement des marges « exorbitantes » des distributeurs de carburants mais aussi le fonctionnement de La Samir, à l'arrêt. Pour beaucoup, il est sur la sellette en raison de sa double casquette de dirigeant politique et d'actionnaire principal d'Afriquia, leader sur le marché local des hydrocarbures avec Total et Shell. Sous pression, son gouvernement a débloqué, le 14 juillet, une nouvelle enveloppe en faveur des transporteurs routiers afin d'apaiser leur colère. Aziz Akhannouch reste également sourd à l'appel des syndicats qui l'ont exhorté à « intervenir d'urgence pour protéger le pouvoir d'achat de la classe ouvrière et de la population en général, et se rendre compte de l'ampleur des souffrances qu'ils subissent ». D'autres centrales ont appelé à plusieurs grève dans la fonction publique, les collectivités locales et les transports pour protester contre la cherté de la vie. Le rapport parlementaire sur les distributeurs de carburants accusés d'engranger des marges « excessives » poursuit Akhannouch, lequel personnifie selon ses détracteurs la collusion entre le monde des affaires et la classe politique L'exécutif trévise pour redémarrer la seule raffinerie du royaume, implantée à Mohammedia, en liquidation depuis 2018.