La police militaire de l'armée israélienne ne prévoit pas d'ouvrir une enquête criminelle sur l'assassinat par balle de la journaliste palestino-américaine d'Al Jazeera, Shireen Abu Akleh, la semaine dernière, lors d'un raid à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Bien que l'armée ait reconnu dans son examen préliminaire qu' Akleh a pu être tuée par des tirs israéliens, la division des enquêtes criminelles de la police militaire n'ouvrira pas d'enquête interne sur cette affaire, rapporte aujourd'hui le quotidien Haaretz. Le média relève que le décès tragique d'Abu Akleh a été largement couvert par les médias internationaux et a suscité une vive condamnation des forces de défense israéliennes et de la politique israélienne en Cisjordanie. Il rapporte que des responsables israéliens, dont le Premier ministre et le chef d'état-major militaire, ont exprimé leurs regrets quant à sa mort. Pour rappel, l'administration Biden a également critiqué Israël et exigé des explications. L'Autorité palestinienne a, pour sa part, accusé Israël d'avoir tué Abu Akleh. Cependant les Forces de défense israéliennes ont déclaré que leur enquête provisoire ne permettait pas de déterminer si elle avait été tuée par des tirs israéliens ou palestiniens.