Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a défendu la nouvelle position à l'égard du Sahara comme nécessaire pour nouer une relation «plus solide» avec le Maroc, allié «stratégique» dans la lutte contre l'immigration illégale. «Nous mettons fin à une crise» diplomatique avec Rabat mais «le plus important est que nous posons les bases d'une relation beaucoup plus solide, beaucoup plus forte avec le royaume du Maroc», a dit Pedro Sanchez devant la presse. «Il n'était pas soutenable pour l'Espagne d'avoir des relations rompues» avec «un pays stratégique comme le Maroc», a ajouté le Premier ministre qui doit effectuer une visite au Maroc à une date qui n'a pas encore été fixée. Le chef de la diplomatie José Manuel Albares a annoncé pour sa part mercredi qu'il se rendrait à Rabat le 1er avril. Affichant jusqu'ici sa neutralité positive, Madrid a annoncé publiquement vendredi son soutien au plan d'autonomie marocain qu'il considère désormais comme «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend». Un geste attendu par Rabat pour mettre fin à la crise. Le gouvernement n'a fait qu'«approfondir la position déjà manifestée par d'autres gouvernements espagnols» par le passé et «suivre la position manifestée par d'autres nations puissantes» comme «la France et l'Allemagne», a affirmé Pedro Sanchez. Elément central pour Madrid, une «coopération étroite» avec Rabat est «indispensable pour protéger la sécurité des Espagnols (…) en premier lieu (grâce) à la lutte contre l'immigration irrégulière», a souligné pour sa part mercredi José Manuel Albares à la Chambre des députés.