Le Chef de la diplomatie espagnole, Jose Manuel Albares, s'est rendu aux Etats unis pour rencontrer son homologue américain, Anthony Blinken. L'affaire du Sahara a été au cœur des discussion, les deux responsables veulent joindre leurs efforts pour contribuer à la résolution d'un conflit qui n'a que trop durer. Détails. Après la main tendue du Roi Felipe VI au Maroc et les déclarations louangeuses de son Chef de gouvernement Pedro Sanchez, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s'est envolé, mardi, aux Etats-Unis pour rencontrer son homologue américain, Antony Blinken. La question du Sahara a été au cœur de l'ordre du jour, bien que le communiqué laconique du Département d'Etat n'en ait pas fait mention, en se contentant d'évoquer les échanges d'amabilités entre les deux diplomates et des sujets d'intérêts communs tels que le Sahel, l'Amérique latine, et le multilatéralisme. En revanche, la presse espagnole a relaté un autre compte rendu de cette rencontre, où le Maroc a fait l'objet de la discussion. El Mundo a rapporté les propos de José Manuel Albares qui a déclaré à l'issue de la réunion que Blinken et lui ont convenus d'unir "leurs forces" pour la résolution du conflit au Sahara. Un conflit qui, à ses yeux, « dure déjà trop longtemps ». « Nous avons convenu d'unir nos forces pour résoudre ce conflit auquel une solution doit être trouvée », a-t-il souligné. En effet, la position ambiguë de l'Espagne vis-à-vis de l'affaire du Sahara, considérée comme cause sacrée pour les Marocains, continue de compliquer le retour à la normale dans les relations bilatérales entre Rabat et Madrid qui n'ont pas encore officialisé leur réconciliation, malgré les échanges de propos rassurants entre les deux Chefs d'Etats. Lundi, le Souverain espagnol Felipe VI a appelé à redéfinir les relations avec le Maroc sur des « piliers plus forts et plus solides ». Pedro Sanchez a souligné, à son tour, le caractère stratégique de la coopération avec le Maroc. Ces propos sont de nature à rassurer le Royaume et à regagner sa confiance après le scandale Brahim Ghali. En tout cas, les choses demeurent floues puisque l'ambassadeur de Rabat à Madrid n'a pas encore rejoint son poste et aucun responsable espagnol de haut niveau ne s'est rendu au Maroc.