Le parquet marocain a requis mardi en appel la peine maximale de dix ans de prison contre le journaliste , condamné en première instance à six ans ferme dans une double affaire d' »espionnage » et de « viol ». Le ministère public « réclame la peine maximale contre l'accusé au regard des éléments à charge », a indiqué son représentant devant la cour d'appel de Casablanca. Omar Radi est poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat » avec « financement de l'étranger » et pour « viol », deux affaires distinctes, instruites et jugées conjointement. Selon le procureur, M. Radi a rencontré des représentants diplomatiques néerlandais — présentés par le parquet comme des « officiers de renseignement », ce qui à ses yeux « prouve la culpabilité » du journaliste. Ce dernier est également accusé d'avoir « fourni des informations de l'ordre de l'espionnage » à deux sociétés de conseil économique britanniques. Parmi les autres éléments à charge: un financement reçu d'une fondation anti-Maroc basée à Genève, Bertha. Radi assure qu'il s'agit d'une bourse. Le ministère public estime lui que le journaliste a collaboré avec une fondation « hostile à l'intégrité territoriale du pays », en référence au Sahara. Dans l'autre affaire, la plaignante, une ex-collègue du journaliste, a réaffirmé avoir été « victime de viol » durant son audition tenue à huis clos. L'accusation de « viol » est passible de dix ans d'emprisonnement. Les autorités marocaines assurent que son procès « n'a rien à voir avec son travail journalistique ».